Stravinsky revisite Pergolèse, Anna Clyne s’inspire de Haydn et Tchaïkovski de la valse viennoise… Leonard Slatkin nous invite dans une virevoltante machine à remonter le temps.
Programme
Sound and Fury (création française – commande de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon)
Symphonie n° 60, en ut majeur, «Il distratto»
Pulcinella (suite d’orchestre)
Sérénade pour cordes
Distribution
C’est avec Pulcinella que le public parisien assista, en 1920, à la naissance du néoclassicisme musical. Dans ce ballet présenté par les Ballets russes de Serge Diaghilev, Stravinsky « recompose » Pergolèse et les maîtres italiens et hollandais du XVIIIe siècle. Pulcinella «était ma découverte du passé, l’épiphanie qui rendait possible toute mon œuvre ultérieure», explique le compositeur russe. Sur fond de commedia dell’arte, son « regard en arrière » se fait « regard dans le miroir ». Tchaïkovski s’est essayé lui aussi au style de Mozart ou de Lully, mais sa Sérénade n’a rien du pastiche, malgré sa valse capiteuse et ses échos de chansons populaires. Mais c’est bien de Haydn, le père de la symphonie, que la compositrice anglaise Anna Clyne s’inspire pour écrire une œuvre nouvelle, à la demande de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon. Le modèle est particulièrement vivant et théâtral, puisque Haydn forgea sa Soixantième Symphonie sur une musique de scène qu’il avait écrite pour une pièce de Jean-Francois Regnard, Le Distrait.
Concert enregistré par France Musique pour diffusion ultérieure.Concert soutenu par Musique nouvelle en liberté.