«Il pleure dans mon cœur comme il pleut dans la ville»… Les Ariettes oubliées de Verlaine sont dans tous les cœurs, et la musique de Debussy les a sublimées. Réécoutons ces mélodies dans un nouvel habit orchestral signé Brett Dean, en compagnie d’un Wagner idyllique et d’un Brahms conquérant.
Programme
Siegfried-Idyll
Ariettes oubliées (orchestration de Brett Dean – création française)
Symphonie n° 1, en ut mineur, op. 68
Distribution
De douceur, de lumière, les Ariettes oubliées débordent aussi bien sous la plume de Verlaine que sous la forme musicale que leur a donnée Debussy, pour voix et piano. Ces qualités sont exacerbées dans l’orchestration que Brett Dean, compositeur associé de l’Orchestre national de Lyon cette saison, a réalisée à la demande de Simon Rattle (alors directeur de l’Orchestre philharmonique de Berlin) pour son épouse, la chanteuse Magdalena Kožena. La même atmosphère lumineuse et feutrée baigne Siegfried-Idyll, que Wagner offrit à sa femme Cosima peu après la naissance de leur fils. Karl-Heinz Steffens couronne ce programme avec la Première Symphonie, partition prométhéenne avec laquelle Brahms dépasse enfin le modèle jusque-là paralysant des symphonies de Beethoven.