Le batteur André Ceccarelli est à lui seul le symbole d’un jazz ouvert et convivial. Virtuose du rythme, il a joué aux côtés de grands jazzmen ou chanteurs et enregistré une série d’albums entouré d’invités de marque ou de jeunes talents.
Né le 5 janvier 1946 à Nice, André Ceccarelli accompagne le groupe de rock Les Chats Sauvages, mené par Dick Rivers dans les années soixante, alors qu’il n’a que 14 ans. Au cours des années 1970, «Dédé» joue pour le gratin du jazz, d’Eddy Louiss à Dexter Gordon ou Stan Getz, Michel Legrand et Phil Woods. Il est également un batteur très demandé par les artistes de la chanson et du rock : on peut l’entendre derrière Brian Auger, Henri Salvador, Michel Jonasz et surtout Claude Nougaro, à qui il restera fidèle.
Son premier album solo, Ceccarelli, voit le jour en 1978. Il est suivi d’un autre enregistré avec Didier Lockwood, Richard Galliano, Jean-Claude Petit et Daniel Goyone. Entre temps, il joue aux États-Unis avec Chick Corea et Bunny Brunel. Membre de l’Orchestre national de Jazz en 1987, patron du Paris Jazz Band, chevalier des Arts et Lettres, «Dédé» est toujours partant.
Il complète sa discographie avec Hat Snatcher (1992), From the Heart (1995) puis 61’32 (1999) et Golden Land (2007). En 2011, il reforme le groupe Troc avec Jannick Top (basse), Alex Ligertwood (chant), Éric Legnini (claviers) et Claude Engel (guitare), et reçoit une Victoire d’honneur. En 2012, très bien entouré, il signe Ultimo, son dernier album en tant que leader. L’année suivante paraît un nouvel hommage à Claude Nougaro : après Le Coq et la Pendule sorti en 2009, il enregistre l’album À Nous Garo en quartette. En 2014, c’est en trio qu’il rejoue avec Jean-Michel Pilc et Thomas Bramerie sur Twenty, vingt ans après From the Heart.