Aller au contenu principal

Notes de programme

Rossini / Boccherini

Mar. 7 oct. 2025

Programme détaillé

Gioachino Rossini (1792-1868)
Sonate à quatre n° 5, en mi bémol majeur

I. Allegro vivace
II. Andante
III. Allegretto

[20 min]

Sonate à quatre n° 6, en ré majeur

I. Allegro spiritoso [Allegro spirituel]
II. Andante assai [Très allant]
III. Tempesta [Tempête] : Allegro

[20 min]

Luigi Boccherini (1743-1805)
Quintette à cordes en mi majeur, op. 11/5, G 274

I. Andante amoroso [Andante amoureux]
II. Allegro e con spirito [Joyeux et avec esprit]
III. Menuetto : Con un po’ di moto [Avec un peu de mouvement] – Trio – Menuetto da capo
IV. Andante

[20 min]

Distribution

Musiciennes et musiciens de l’ONL :

Diego Matthey violon
Rachel Sintzel violon
Marc‐Antoine Bier alto
Themis Bandini violoncelle
Marta Sánchez Gil contrebasse

Introduction

De Luigi Boccherini, la postérité a retenu un menuet arrangé à toutes les sauces et livré à une bande de voyous dans Tueurs de dames, un film savoureux des années cinquante. Le Quintette en mi majeur, qui recèle cette page illustre, a été composé en 1771 pour l’infant d’Espagne, Luis de Bourbon, au service duquel le compositeur italien se trouvait depuis l’année précédente. Cette partition présente la nouveauté de tirer la tessiture vers le grave : Boccherini y fait jouer deux violoncelles, plutôt que les deux altos habituels (l’un de ces violoncelles est ici joué par une contrebasse). Pour parler aux hommes, affirme au XIXe siècle le Dictionnaire historique des musiciens, Dieu se servirait de la musique de Haydn mais «s’il voulait entendre de la musique», il ferait jouer celle de Boccherini. Et pour se faire plaisir, peut-être choisirait-il la musique de Rossini. Écrites à l’âge de 12 ans, les Six Sonates à quatre sont des «péchés de jeunesse» d’autant plus pardonnables qu’elles ont l’insolente fraîcheur de la précocité. On profitera de cette juvénilité avant de retrouver Rossini dans ses tout aussi savoureux Péchés de vieillesse le 2 juin prochain sous les doigts d’Alexander Melnikov.

Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon