Programmation
Concerto pour piano et orchestre n° 2, en ut mineur, op. 18
Le Tombeau de Couperin (orch. Maurice Ravel, complétée par Thierry Pécou – création mondiale, commande de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon)
Tableaux d’une exposition (orch. Maurice Ravel, complétée par Leonard Slatkin)
Distribution
En novembre 2018, l’Orchestre national de Lyon part en tournée en Allemagne et aux Pays-Bas, avec des étapes aussi prestigieuses que la Philharmonie de Berlin, le Gewandhaus de Leipzig ou le Gasteig de Munich. Il emporte dans ses caisses des partitions qui ont fait sa réputation – La Mer de Debussy, les Tableaux d’une exposition de Moussorgski orchestrés par Ravel, Le Tombeau de Couperin…
À quelques jours de célébrer l’Armistice de 1918, le concert s’ouvre par l’une des partitions les plus émouvantes du compositeur qui a donné son nom à notre Auditorium : Le Tombeau de Couperin, où il rend hommage – dans l’esprit des tombeaux composés par les compositeurs du Grand Siècle – à six amis morts au front. Ravel n’ayant orchestré que quatre de ces six pièces pour piano, l’ONL a commandé à Thierry Pécou l’orchestration des deux pièces manquantes, «Fugue» et «Toccata». Le talent d’orchestrateur de Ravel éclate également dans sa somptueuse relecture des Tableaux moussorgskiens, partition si séduisante et pittoresque. Ouvrez grand les yeux et vous verrez défiler, toile après toile, un étrange petit gnome casse-noisettes, un vieux château italien, des enfants jouant dans le jardin des Tuileries, une étrange charrette et ses bœufs, des poussins dans leurs coques, la terrible sorcière Baba Yaga et tant d’autres choses encore.
Autre «tube», de la musique russe celui-là : le Deuxième Concerto pour piano de Rachmaninov. Tout le monde ou presque en connaît les premiers accords, introduction impérieuse pour l’une des œuvres les plus passionnément lyriques de son auteur. L’une des plus difficiles aussi, avec ces larges accords réclamant des mains à la taille et à l’élasticité improbables. Pour relever le défi et triompher de ses incroyables pièges : Khatia Buniatishvili.