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Les adagios de Boccherini, lit-on dans le Dictionnaire historique des musiciens, «donnent l’idée de la musique des anges». Des anges très sentimentaux, si l’on en croit l’«Amoroso» introduisant le quintette choisi par les musiciens de l’Orchestre national de Lyon.
Programme
Sonate à quatre n° 5, en mi bémol majeur
Sonate à quatre n° 6, en ré majeur
Quintette à cordes en mi majeur, op. 11/5, G 274
Distribution
De Boccherini, la postérité a retenu un menuet arrangé à toutes les sauces et livré à une bande de voyous dans Tueurs de dames, un film savoureux des années cinquante. Le Quintette en mi majeur, qui recèle cette page illustre, présente surtout la nouveauté de tirer la tessiture vers le grave, Boccherini préférant y faire entendre deux violoncelles plutôt que les deux altos habituels (l’un de ces violoncelles est ici joué par une contrebasse). Pour parler aux hommes, Dieu se servirait de la musique de Haydn mais «s’il voulait entendre de la musique», il ferait jouer celle de Boccherini, affirme au XIXe siècle le Dictionnaire historique des musiciens. Et pour se faire plaisir, peut-être choisirait-il la musique de Rossini. Écrites à l’âge de 12 ans, les Six Sonates à quatre sont des «péchés de jeunesse» d’autant plus pardonnables qu’elles ont l’insolente fraîcheur de la précocité. On profitera de cette juvénilité avant de retrouver Rossini dans ses tout aussi savoureux Péchés de vieillesse le 2 juin sous les doigts d’Alexander Melnikov.