Qu’il s’agisse de Mozart, Beethoven, Bruckner ou Mahler, la symphonie viennoise est au cœur du répertoire de cette saison. Entre ces concerts en grand effectif, les musiciennes et musiciens de l’Orchestre national de Lyon proposent une rencontre intime avec Bruckner et Webern, la musique de chambre étant propice à révéler la face cachée des compositeurs.
Programme
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Anton Webern
Langsamer Satz
10 min -
Anton Bruckner
Quintette à cordes en fa mineur
45 min
Distribution
Toujours plus : ce pourrait être la devise de Bruckner et de ses symphonies monumentales. Son quintette, souvent présenté comme une symphonie déguisée, compte parmi les rares contributions du compositeur au répertoire de la musique de chambre. Toujours moins : ce pourrait alors être la devise de Webern et de sa musique réduite à l’extrême, parfois limitée à quelques aphorismes qui se suffisent à eux-mêmes. Mais son Langsamer Satz [Mouvement lent] est le chant passionné d’un compositeur de 22 ans, peut-être inspiré par ses longues randonnées estivales dans les montagnes. «Lent, avec une expression émouvante», indique le jeune musicien, qui travaille depuis un an sous la houlette de Schönberg. Ce caractère romantique est moins inattendu qu’il en a l’air car à cette époque, bien avant de bouleverser le monde musical avec les théories dodécaphoniques, le maître ne boude pas non plus les attraits d’une telle expressivité. Deux partitions pour sortir des sentiers battus de la grande histoire viennoise de la musique.