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Premier volet d’une semaine consacrée aux compositeurs en exil, ce concert rend hommage aussi bien aux victimes du nazisme et du régime soviétique qu’aux musiciens confrontés à la censure religieuse.
Programme
Kleine Kammermusik, pour quintette à vent, op. 24/2
Dix Pièces pour quintette à vent
Divertissement pour trio d’anches
Alevi Dedeler rakı masasında [Les Pères Alevi à la table de raki], pour quintette à vent
Distribution
En 1938, embourbé dans ses relations avec le nazisme et marié avec une femme juive, Paul Hindemith ne peut se réfugier plus longtemps dans le compromis. Il gagne donc la Suisse et, deux ans plus tard, s’établit aux États-Unis où il prendra la nationalité américaine en 1946. Juif, homosexuel et communiste, Erwin Schulhoff aurait lui aussi aimé fuir mais, disposant d’un visa d’émigration pour l’Union soviétique, il a vu ses espoirs brisés par la rupture du Pacte germano-soviétique. Arrêté à Prague, il disparaît dans un camp de prisonniers. Quant à György Ligeti, c’est l’échec de la révolte anticommuniste qui le pousse à faire ses valises et à se réfugier à Vienne ; au moins pourra-t-il en profiter pour expérimenter la modernité de l’Ouest. Aujourd’hui encore, la censure artistique pèse sur les artistes. S’inspirant d’une scène quotidienne en Anatolie, Fazıl Say n’a pas oublié la réaction des autorités turques quand il a voulu évoquer le massacre d’intellectuels alévis par des islamistes radicaux. Plusieurs fois accusé, condamné ou acquitté, pourra-t-il un jour goûter à la paix et à la sécurité ?