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Pianiste hors norme, Grigory Sokolov construit ses récitals dans une perpétuelle quête de perfection. Longtemps, il s’est tenu en marge des studios d’enregistrement ; aujourd’hui, il fuit la course au concert, la multiplication des programmes qui oblige à effleurer les choses, pour mieux atteindre à l’essence de la musique.
Distribution
«L’essence de l’interprétation, c’est l’amour profond que l’on porte à une pièce, assorti de la liberté intérieure de l’interprète», déclarait Grigory Sokolov au quotidien L’Humanité. Pour éprouver cet amour, pour parvenir à cette liberté, le pianiste russe naturalisé espagnol mûrit ses programmes jusqu’à en maîtriser la moindre note et le moindre silence. Qu’il joue Bach et Mozart, comme lors de son dernier récital à l’Auditorium (novembre 2023), ou qu’il plonge dans le romantisme de Schubert, Schumann, Brahms ou Rachmaninov, il prend le temps de la réflexion et du travail. L’amour du détail lui évite de s’égarer dans la superficialité ou la séduction trop immédiate de certaines idées. Loin de lui le besoin de plaire, d’exagérer les effets ou de sacrifier à l’esbroufe : il s’en remet à la seule vérité de la partition. Il n’a pourtant pas son pareil pour happer l’auditeur. À l’heure où nous imprimons, son prochain programme n’est pas encore arrêté. Mais on peut lui faire confiance pour nous mener sur les plus beaux sommets.