Dix ans après sa sortie, Ibrahim Maalouf revisite son hommage à la diva égyptienne Oum Kalthoum.
Distribution
Élevé au son d’Oum Kalthoum toute son enfance («J’ai appris à chanter ses chansons avant même de savoir jouer de la trompette», confie-t-il), Ibrahim Maalouf s’est illustré, au cours de sa carrière, par un harmonieux mélange de lignes mélodiques orientales, d’énergie jazz, d’influences pop et de sonorités électro. En 2015, il enregistre Alf Leila Wa Leila (Les Mille et une Nuits). Il y réécrit l’un des chefs-d’œuvre emblématiques de la diva, plus grande représentante à travers le monde du tarab – genre qu’on peut définir comme l’émotion musicale à son paroxysme, partagée par l’artiste et son public. Entouré d’un quartette de haut vol, Maalouf insuffle à l’œuvre une profondeur et une modernité imprégnées de sa propre sensibilité. Le disque, comme la tournée mondiale, connaissent alors un succès retentissant. En 2025, Ibrahim Maalouf retrouve la scène pour célébrer ce monument culturel du monde arabe qu’est Oum Kalthoum, à l’occasion des cinquante ans de sa disparition. En faisant dialoguer le vertige de la tradition orientale et la frénésie de l’improvisation jazz, le trompettiste honore non seulement une icône musicale, mais également une figure féministe et politique majeure dont l’héritage continue de résonner aujourd’hui.
