Formée à Londres, titulaire de l’orgue du Mégaron (la salle de concert d’Athènes), Ourania Gassiou est la principale ambassadrice de l’orgue grec. Mais c’est un programme international qu’elle nous propose, avec pas moins de sept nationalités et un magnifique kaléidoscope de styles et de couleurs.
Programme
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Felix Mendelssohn Bartholdy
Sonate n° 5, en ré majeur, op. 65/5
9 min -
Louis Vierne
Stèle pour un enfant défunt, extraite du Triptyque op. 58
5 min -
Enrico Bossi
Scherzo en sol mineur, op. 49/2
6 min -
Yannis Konstantinidis
Danses nos 1 et 5, extraites des Danses des îles grecques
3 min -
Joseph Jongen
Sonata eroica, op. 14
15 min -
Florence Price
Retrospection «An Elf on a Moonbeam»
4 min -
Joseph Bonnet
Elfes
3 min -
Franz Liszt
Fantaisie et Fugue sur le choral «Ad nos, ad salutarem undam»
30 min
Distribution
S’il fallait mettre en avant une œuvre dans ce programme, ce serait l’impressionnante Sonata eroica du compositeur liégeois Joseph Jongen, à la croisée des grandes fresques de Liszt et de l’orgue symphonique français de Franck, Widor ou Vierne. Mais comment ignorer ces deux autres monuments que sont la Cinquième Sonate de Mendelssohn, digne portique pour introduire ce programme, et la Fantaisie et Fugue sur le choral «Ad nos» de Liszt, dont Saint-Saëns en personne assura la création française sur l’orgue du Trocadéro – l’ancêtre de celui de l’Auditorium ? Ourania Gassiou relie ces pages maîtresses par de petits bijoux tels Elfes de Joseph Bonnet (le dédicataire de la Sonata eroica) ou la Stèle de Vierne, qui mourut à son orgue de Notre-Dame de Paris juste après en avoir donné la première audition, terrassé certainement par l’émotion : la pièce était liée au souvenir de son fils mort au front.
Dans le cadre d’Unanimes ! Avec les compositrices. Attentif depuis plusieurs années à la place des femmes dans sa programmation, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon participe à cette initiative de l’Association française des orchestres (AFO) dédiée à la promotion des compositrices et de leur répertoire.