Programme détaillé
Quatuor à cordes n° 15, en ré mineur, KV 421
I. Allegro moderato
II. Andante
III. Menuetto : Allegretto – Trio – Menuetto da capo
IV. Allegretto ma non troppo – Più allegro
[25 min]
Quatuor à cordes n° 14, en ré mineur, D 810, «La Jeune Fille et la Mort»
I. Allegro
II. Andante con moto
III. Scherzo : Allegro – Trio – Scherzo da capo
IV. Presto
[37 min]
Concert sans entracte.
Distribution
Musicienne et musiciens de l’ONL :
Florent Souvignet-Kowalski violon
Aurianne Philippe violon
Marc‐Antoine Bier alto
Nicolas Hartmann violoncelle
Introduction
Faut-il croire la légende selon laquelle Mozart aurait accouché de son quatuor la nuit même où son épouse Constanze accouchait de leur premier enfant ? Second d’un ensemble de six quatuors dédiés par le jeune compositeur à son «cher ami Haydn», le Quinzième Quatuor (1793) se place sous la protection du maître en reprenant, en guise de thème pour les variations finales, une mélodie issue d’un quatuor de Haydn. Mais si l’enfance peut servir de fil conducteur à ce concert, la mort y est tout aussi présente, cachée derrière cette tonalité commune de ré mineur (celle du Requiem de Mozart) qui témoigne d’une indicible douleur. Chez Mozart comme chez Schubert, l’obscurité se mêle toujours à la lumière. Mozart ne pouvait pas savoir que le petit Raimund Leopold mourrait quelques semaines plus tard. Dans La Jeune Fille et la Mort (1824), en revanche, on connaît l’issue fatale, puisque Schubert y reprend et développe le sublime lied homonyme (1817) qu’il a composé sept ans plus tôt. Les cordes chantent à leur manière, sans les mots, la rencontre entre la jeune fille et la mort pour la rendre plus saisissante encore.
Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon