fiche programme

DVOŘÁK ET SES HÉRITIERS

Ven. 14 janv. 2022

Retour au concert du 14 janv. 2022

Antonín Dvořák (1841-1904)
Cyprès
[Cypřiše], B.152

Extraits:

– N° 1, Já vím, že v sladké naději
[Je sais que dans mon doux espoir]
Moderato
– N° 2, V tak mnohém srdci mrtvo jest
[Tant de cœurs sont comme morts]
Allegro ma non troppo
– N° 5, Zde hledím na ten drahý list
[Je vois à présent cette lettre qui m’est chère]
Andante con moto
– N° 11, Nad krajem vévodi lehký spánek
[Dans la campagne règne un doux sommeil]
Allegro scherzando

[15 min]

Josef Suk (1874-1935)
Méditation sur l’ancien choral tchèque «Saint Venceslas»
[Meditace na staročeský chorál «Svatý Václave»], op. 35a

[7 min]

Leoš Janáček (1854-1928)
Quatuor à cordes n° 2, «Lettres intimes»
[«Listy důvěrné»]

I. Andante – Con moto – Allegro
II. Adagio – Vivace
III. Moderato – Adagio – Allegro
IV. Allegro – Andante – Adagio

[25 min]

Jennifer Gilbert violon
Florent Souvignet-Kowalski violon
Jean-Pascal Oswald alto
Nicolas Hartmann violoncelle

Concert sans entracte.

Aux côtés de monuments comme le Quatuor «Américain» ou le Second Quatuor avec piano, la musique de chambre d’Antonín Dvořák recèle une partition plus intime, longtemps tenue secrète par son auteur : Cyprès. En 1865, le jeune Dvořák compose dix-huit chants d’amour pour séduire Josefina Čermáková. Elle lui préfère un autre homme et il épouse sa sœur Anna, sans jamais l’oublier. Vingt-deux ans plus tard, en 1887, il transcrit douze de ces chants pour quatuor à cordes : des miniatures poignantes, d’un lyrisme radieux.

C’est son gendre Josef Suk, talentueux compositeur et grand-père du fameux violoniste homonyme, qui les tirera de l’oubli. Nous écoutons sa Méditation sur l’ancien choral tchèque «Saint Venceslas», pour quatuor ou orchestre à cordes, composée en 1914.

Quel meilleur prolongement que le second quatuor à cordes de l’héritier de Dvořák, Leoš Janáček ? «Lettres intimes» (1928) est lui aussi une déclaration d’amour à une femme inaccessible, Kamila Stösslová (tous deux étaient mariés et trente-huit ans les séparaient). Kamila n’en devint pas moins la muse de l’éblouissante floraison de partitions composées par Janáček dans sa dernière décennie.