Plus que jamais, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon vous offrira un havre de paix, de sérénité, et de beauté où vous ressourcer avec ceux que vous aimez.
La saison dernière, je nous souhaitais que la musique soit un puissant antidote à la morosité du monde, un espace de rêve et de liberté retrouvés. Malheureusement, face à une situation internationale de plus en plus anxiogène, nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin de davantage de culture et de musique dans le fracas du monde.
Est-ce ce fracas que percevait implicitement Mahler lors de la composition de sa Sixième Symphonie, qui sonne parfois comme une marche inexorable vers l’abîme ? Qu’évoque sa Septième Symphonie, ce chant de la nuit et ses mystères, son climat fantastique, ses fantômes, avant l’irrésistible retour en plein jour de son dernier mouvement ? Et que nous dit l’immense nostalgie que déploie le captivant adagio de sa dixième et dernière symphonie ?
Dans ce monde qui n’est plus, Richard Strauss, dont nous poursuivons l’intégrale des poèmes symphoniques, puisa aux sources de deux mythes littéraires bien différents mais si représentatifs de notre culture européenne : Till l’Espiègle, le récit d’un malicieux trublion, et Ainsi parlait Zarathoustra, véritable chant d’amour à la vie.
L’amour n’est pas seulement le sentiment profond entre deux êtres mais, pour de nombreux penseurs depuis l’Antiquité, la grande force universelle qui maintient l’unité du monde et le préserve du chaos. Dante n’écrivait-il pas dans le dernier vers du Paradis «L’amour, qui meut le soleil et les autres étoiles» ?
Ce thème de l’amour, vous le découvrirez tout au long de la saison, de Wagner à Pergolesi, de Tchaïkovski, Chausson à Mozart, bien sûr, dont nous célébrerons le 270e anniversaire avec un mini-festival qui verra l’amour triompher. Don Giovanni en abordera les différentes facettes, de la plus lumineuse à la plus sombre, de l’amour prédateur de Don Giovanni, à celui absolu d’Elvire, celui profond et apaisé d’Ottavio, celui tourmenté de Donna Anna, ou celui simple et vrai de Zerlina et Masetto.
J’aurai à cœur également, grâce à quelques concerts dédiés à la redécouverte de la musique polonaise, de vous faire écouter par exemple Alexandre Tansman, compositeur franco-polonais de l’entre-deux-guerres, le plus joué à Paris à son époque.
De nombreux artistes merveilleux nous font l’amitié de venir servir toutes ces œuvres : Jian Wang, Daniil Trifonov, Augustin Hadelich, Rudolph Buchbinder, Thomas Dausgaard, Isabelle Faust, Grigory Sokolov, Jean-Paul Gasparian, Kian Soltani, Vasily Petrenko, Andreas Staier, Siobhan Stagg, Simone Young, András Schiff, Marta Gardolińska, Dinis Sousa, Bertrand de Billy, Maria Bengtsson, Arcadi Volodos, Bruce Liu, Alexander Melnikov, Leif Ove Andsnes et bien d’autres encore.
Cette saison sera aussi celle d’une place renforcée pour la musique baroque puisque nous accueillerons Emmanuelle Haïm et le Concert d’Astrée comme ensemble et artiste associés. Découvrez-les dans le Stabat Mater de Pergolesi et succombez aux charmes de Scylla dans Scylla et Glaucus de Jean-Marie Leclair, compositeur lyonnais qui donne à l’orchestre des partitions flamboyantes. Nous accueillerons également William Christie pour deux chefs-d’œuvre absolus de Charpentier, La Descente d’Orphée aux Enfers et Les Arts florissans, ou le jeune ensemble de Justin Taylor et Théotime Langlois de Swarte, Le Consort.
Plus que jamais, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon vous offrira un havre de paix, de sérénité, et de beauté où vous ressourcer avec ceux que vous aimez.
Nikolaj Szeps-Znaider
Directeur musical de l’Orchestre national de Lyon
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