Notes de programme

L’HISTOIRE DU SOLDAT

Sam. 11 mai 2024

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Programme détaillé

Wynton Marsalis (né en 1961)
A Fiddler’s Tale 

[Un conte de violoneux]

Suite instrumentale :

I. The Fiddler’s March [La Marche du Violoneux]
II. A Fiddler’s Soul [Une âme de violoneux]
IV. Pastorale
VI. Happy March  [Marche joyeuse]
VII. Little Concert Piece [Petite Pièce de concert]
VIII. Tango, Waltz, Ragtime [Tango, Valse, Ragtime]
IX. The Devil’s Dance [La Danse du Diable]
X. Little Chorale [Petit Choral]
XI. The Devil’s Song [La Chanson du diable]
XII. The Great Chorale [Le Grand Choral]
XIII. The Blues on Top [Le Blues au sommet]

[30 min]

Igor Stravinsky (1882-1971)
L’Histoire du Soldat

Suite instrumentale :

– Marche du Soldat
– Petits Airs au bord du ruisseau
– Pastorale
– Marche royale
– Petit Concert
– Trois Danses : tango, valse, ragtime
– Danse du Diable
– Petit Choral
– Couplets du Diable
– Grand Choral
– Marche triomphale du Diable

[30 min]

Concert sans entracte.

Distribution

Laurent Zufferey direction

Musiciens de l’Orchestre national de Lyon :
Benjamin Zekri violon
Benoist Nicolas contrebasse
Nans Moreau clarinette
Olivier Massot basson
Christian Léger trompette
Charlie Maussion trombone
Guillaume Itier percussion

Introduction

En 1917, en pleine guerre, l’écrivain Charles-Ferdinand Ramuz et le compositeur Igor Stravinsky imaginèrent un spectacle «ambulant» qui attirerait le plus large public sans réclamer de grands moyens. Mais, après la création le 28 septembre 1918 au Théâtre municipal de Lausanne (avec Georges Pitoëff et sous la direction d’Ernest Ansermet), la tournée prévue dans les villages suisses fut annulée en raison de la grippe espagnole. Il était sous-entendu, explique Stravinsky, «que le soldat, en 1918, était la victime du conflit mondial alors en cours». Marches, tango, valse, ragtime, pastorale et Dies iræ empli de gravité : les motifs se succèdent et ne se ressemblent pas. Le soldat entonne une sorte de chanson à la mode, la «Marche royale» se souvient d’un paso doble entendu par Stravinsky à Séville, et des chorals luthériens surgissent sans qu’on sache s’ils sont sacrés ou diaboliques. Bien sûr, cette histoire n’a rien perdu de son actualité. Et peut-être est-ce bien le même soldat musicien qu’on retrouve dans le Conte du Violoneux de Wynton Marsalis (1998). Cette fois-ci, le diable est bien réel, méphistophélique directeur d’une maison de disque. Le compositeur et trompettiste répond à Stravinsky dans son langage singulier de jazzman parfaitement connaisseur de l’univers classique, calquant le déroulement de sa pièce sur celle de son aîné et lui faisant même quelques clins d’œil stylistiques.