Ensemble Correspondances

Fondé en 2009, Correspondances réunit sous la direction du claveciniste et organiste Sébastien Daucé une troupe de chanteurs et d’instrumentistes, tous spécialistes de la musique du Grand Siècle. Devenu en quelques années une référence dans le répertoire de la musique française du XVIIe siècle, l’ensemble donne aussi bien à entendre une musique aux sonorités qui touchent directement l’auditeur d’aujourd'hui qu’à voir des formes plus rares et originales. La redécouverte d’œuvres inédites, et l’expression d’un jeu au plus proche de celui du XVIIe siècle, est au cœur du projet de l’ensemble. Ses programmes de recherche au long cours ont abouti à des résultats émouvants, comme la reconstitution monumentale du sacre de Louis XIV, ou encore celle de la partition du Ballet royal de la Nuit, permettant de redécouvrir ainsi un moment musical majeur du XVIIe siècle, qui inaugura le règne du Roi Soleil. 

L’attachement de l’ensemble à faire revivre des compositeurs à la renommée déjà confirmée autant qu’à revivifier l’image de musiciens oubliés a donné naissance à dix-sept enregistrements avec le label Harmonia Mundi, distingués par la critique française et internationale. Parmi ceux-ci : Les Litanies de la Vierge (2013), La Pastorale de Noël (2016), Histoires sacrées (2019) du compositeur de prédilection de l’ensemble, Marc-Antoine Charpentier ; Étienne Moulinié et ses Meslanges pour la Chapelle d’un Prince (2015) ; les grands motets d’Henry du Mont (2016) et de Michel-Richard de Lalande (2022) ; Perpetual Night, premier album soliste de Lucile Richardot (2018) ; ou encore les Membra Jesu Nostri de Buxtehude (2021) et Psyche de Matthew Locke (2022).. Dans un même esprit de redécouverte pour la scène lyrique qui a précédé l’opéra, Correspondances a à cœur de faire revivre les formes scéniques françaises ou étrangères telles que le ballet de cour, l’histoire sacrée, le semi-opéra ou encore le mask anglais. 

En 2017, le Ballet royal de la nuit voit le jour au théâtre de Caen, forme grandiose et féerique imaginée à l’aune du XXIe siècle par la chorégraphe Francesca Lattuada. L’ensemble poursuit son exploration des formats expérimentaux qui ont jalonné le Grand Siècle avec le spectacle Songs, mis en scène par Samuel Achache pour la voix de Lucile Richardot, ou encore le mask anglais Cupid and Death, créé en 2021 au Théâtre de Caen, divertissement excentrique au cœur d’un monde renversé forgé par Jos Houben et Emily Wilson. Toujours en 2021, Correspondances se produit pour la première fois au Festival d’Aix-en-Provence avec Combattimento, la théorie du cygne noir, composition utopique autour de la reconstruction de la cité idéale à partir des œuvres de Monteverdi et de ses pairs italiens du début du XVIIe siècle imaginée par Silvia Costa. 

Hors de tout sentier battu, Correspondances apporte la polyphonie et le lyrique là où on ne l’attend pas. Ainsi, depuis 2020, l’ensemble sillonne chaque été à vélo les routes et fait résonner la musique du XVIIe au cœur des villages et des pays normands. Une aventure musicale, sportive et normande pour petits et grands. 

Correspondances est en résidence au théâtre de Caen. Il est ensemble associé au musée du Louvre. Il reçoit le soutien en résidence de création de la vie brève – Théâtre de l’Aquarium. Correspondances est soutenu par le ministère de la Culture – Drac Normandie, la Région Normandie, le Département du Calvados, la Ville et le Théâtre de Caen. L’ensemble est aidé par la Fondation Correspondances, qui réunit des mélomanes actifs dans le soutien de la recherche, de l’édition et de l’interprétation de la musique du XVIIe siècle. Il reçoit régulièrement le soutien de l’Institut Français, de l’Odia Normandie et du Centre national de la musique pour ses activités de concert, d’export et d’enregistrements discographiques. L’ensemble Correspondances est membre d’Arviva – Arts vivants, Arts durables, et s’engage pour la transition environnementale du spectacle vivant. L’ensemble est membre de la Févis, du Profedim et du Réseau européen de musique ancienne.