Nikolaj Szeps-Znaider

La note du chef

L’Oiseau de feu

Nikolaj Szeps-Znaider

Construire un programme, ce n’est pas seulement rechercher une cohérence entre les pièces qui le composent, mais aussi prendre en compte les artistes qui vont le jouer, et les circonstances dans lesquelles le concert sera donné. J’ai une immense admiration pour Yefim Bronfman, que j’ai eu le privilège de diriger à plusieurs reprises. Il est, selon moi, l’un des plus grands interprètes des concertos pour piano de Beethoven depuis que nous en conservons la mémoire enregistrée, et il me paraissait indispensable de l’inviter à se produire dans ce répertoire à Lyon. La beauté, et plus encore la variété de ses sonorités me semblent idéales dans cette partition aux couleurs infinies, qui n’exige pas seulement le brillant, mais aussi les demi-teintes, et sollicite un éventail dynamique allant des explosions les plus violentes aux nuances les plus subtiles. La Philharmonie de Paris mettant cette année en avant des thématiques autour du monde animal, il nous a semblé amusant d’y ajouter en écho cet arrangement pour orchestre autour des Oiseaux tristes de Ravel qui ouvre la soirée.

Nikolaj Szeps-Znaider
Directeur musical