Programme détaillé
Quatuor à cordes n° 2, en ré majeur, op. 20
I. Allegro moderato
II. Scherzo : Allegro
III. Notturno : Andante
IV. Finale : Andante – Vivace
[30 min]
Quatuor à cordes n° 8, en do mineur, op. 110
Largo – Allegro molto – Allegretto – Largo – Largo (enchaînés sans interruption)
[24 min]
Concert sans entracte.
Distribution
Musicienne et musiciens de l’ONL :
Thomas Gautier violon
Amélie Chaussade violon
Jean-Pascal Oswald alto
Pierre Cordier violoncelle
Introduction
«Je me suis dit que si je mourais un jour, personne ne songerait à écrire une œuvre à ma mémoire. Aussi ai-je décidé de l’écrire moi-même. On pourrait mettre sur la couverture : “Dédié à la mémoire de l’auteur de ce quatuor.”» C’est en 1960 que, sous le coup de la découverte de Dresde en ruine, Chostakovitch écrit cette partition en trois jours. Entre sarcasmes féroces et douleur recueillie, l’œuvre évoque le joug du régime stalinien, la guerre, le destin tragique des juifs. Mais les nombreuses autocitations en font également un hommage du compositeur à lui-même, signé par le motif dont il parsème ses partitions : D[mitri] SCH[ostakovitch], soit ré, mi bémol, do, si. Cette partition forme un contraste saisissant avec le Second Quatuor (1881), que Borodine dédie à sa femme Ekaterina et où il évoque leur rencontre et les prémices de leur amour, à Heidelberg, vingt ans plus tôt. Le «Notturno» central est une superbe mélodie de violoncelle puis de violon à la douce mélancolie.
Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon