Programme détaillé
– Pastorale
– Caprice «The Water Sprites»
[5 min]
Five Impressions of a Holiday, op. 7
[Cinq Impressions d’un séjour à la campagne]
I. In the Hills [Parmi les collines]
II. By the Rivers [Le long des rivières]
III. The Water-Wheel [Le Petit Moulin à eau]
IV. The Village Church [L’Église du village]
V. At the Fair [À la vogue]
[15 min]
Trois Aquarelles
I. Par un clair matin
II. Soir d’automne
III. Sérénade
[15 min]
Vox balænæ
[La Voix de la baleine]
I. Vocalise (… for the beginning of time) [Vocalise (… pour le début du temps)]
II. Variations on Sea-Time [Variations sur le temps de la mer]
– Sea Theme [Thème de la mer]
– Archeozoic [Archéozoïque] (var. I)
– Proterozoic [Protérozoïque] (var. II)
– Paleozoic [Paléozoïque] (var. III)
– Mesozoic [Mésozoïque] (var. IV)
– Cenozoic [Cénozoïque] (var. V)
III. Sea-Nocturne (… for the end of time) [Nocturne de la mort (… pour la fin du temps)]
[20 min]
Concert sans entracte.
Dans le cadre d’Unanimes ! Avec les compositrices. Attentif depuis plusieurs années à la place des femmes dans sa programmation, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon participe à cette initiative de l’Association française des orchestres (AFO) dédiée à la promotion des compositrices et de leur répertoire.
Distribution
Musicienne et musiciens de l’ONL :
Niccolò Valerio flûte
Tomomi Hirano violoncelle
Pierre Thibout piano
Introduction
Pionnière de la musique américaine moderne, Amy Beach nous plonge avec ses deux pièces (1921) dans une douceur baudelairienne puis convie les water sprites (sortes de lutins aquatiques du folklore anglais). Né à Londres d’un père franco-belge, le chef d’orchestre et compositeur Eugène Goosens nous livre Cinq Impressions d’un délicieux séjour à la campagne. Les images de Philippe Gaubert, immense flûtiste devenu dans l’entre-deux-guerres directeur musical de l’Opéra de Paris, ont le teint vaporeux des aquarelles. Puis flûte, violoncelle et piano se métamorphosent pour nous révéler, avec George Crumb, les sonorités inouïes et mystérieuses des baleines à bosse. Vox balaenæ (1971) repousse les limites du jeu musical. La scène est plongée dans une atmosphère de fond d’océan, les instrumentistes portent des masques pour que leur condition humaine s'efface. Le flûtiste chante, le violoncelliste imite les cris de mouettes, le pianiste joue directement sur les cordes dans toutes sortes d’effets sonores. Les trois instruments sont amplifiés, avec un violoncelle en scordatura (accordage spécifique des cordes). Le piano tient sa pédale forte abaissée tout du long, même lorsqu’il ne joue pas, pour que ses cordes puissent entrer en résonance. Dans le dernier mouvement, des cymbales antiques (autrement appelées crotales) s’ajoutent. Le début d’Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, associé à jamais au film de Stanley Kubrick 2001, l’odyssée de l’espace, marque le début et la fin du temps (l’apparition de l’homme), extrémités entre lesquelles se déroulent cinq ères géologiques.
Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon