◁ Retour au concert du mar. 16 déc. 2025
Programme détaillé
Quintette à vent en fa majeur, op. 81
I. Allegro non troppo
II. Scherzo : Energico – Poco più lento – Tempo primo
III. Andante sostenuto : Molto espressivo
IV. Finale : Allegro spirituoso
[23 min]
Le Tombeau de Couperin
Arrangement de Mason Jones
I. Prélude (dédié à Jacques Charlot) : Vif
II. Fugue (dédiée à Jean Cruppi) : Allegro moderato
III. Forlane (dédiée au lieutenant Gabriel Deluc) : Allegretto
IV. Rigaudon (dédié aux frères Pierre et Pascal Gaudin) : Assez vif
V. Menuet (dédié à Jean Dreyfus) : Allegretto moderato
VI. Toccata (dédiée à Joseph de Marliave) : Vif
[15 min]
Petite Suite
Arrangement de Gordon Davies
I. En bateau : Andantino
II. Cortège : Moderato
III. Menuet : Moderato
IV. Ballet : Allegro giusto
[15 min]
Trois Morceaux pour piano
Arrangement de Russel Rybicki
I. D’un vieux jardin : Expressif
II. D’un jardin clair : Assez vite
III. Cortège : Pas vite
[7 min]
Concert sans entracte.
Dans le cadre d’Unanimes ! Avec les compositrices. Attentif depuis plusieurs années à la place des femmes dans sa programmation, l’Auditorium-Orchestre national de Lyon participe à cette initiative de l’Association française des orchestres (AFO) dédiée à la promotion des compositrices et de leur répertoire.
Distribution
Musiciennes et musiciens de l’Orchestre national de Lyon :
Niccolò Valerio flûte
Clarisse Moreau hautbois
Kévin Galy clarinette
Hugo Sainte-Rose basson
Manon Souchard cor
Introduction
On oublie parfois que la France a trouvé en George Onslow, compositeur clermontois de père anglais, le plus romantique de ses compositeurs de musique de chambre ; sans doute n’est-ce pas un hasard si son Quintette à vent a été tout d’abord diffusé outre-Rhin par un éditeur allemand. Pour esquisser un portrait de la musique française au siècle suivant, nous chercherons cette «clarté dans l’expression» que Claude Debussy défendait si ardemment, cette élégance et cette science de l’harmonie et la couleur qui seraient la nature profonde de notre musique nationale. Tandis que la Petite Suite (1889) du même Debussy, composée à l’origine pour piano à quatre mains, cultive les plaisirs de la promenade et de la danse décrits par Verlaine dans ses Fêtes galantes, les Trois Morceaux de Lili Boulanger évoquent peut-être des jardins italiens puisqu’ils ont été composés à Rome, après l’obtention d’un prix prestigieux qui s’était jusqu’alors réservé aux hommes. Quant au Tombeau de Couperin (1917) de Ravel, il s’inscrit dans la tradition du clavecin du XVIIIe siècle pour rendre hommage à des amis du compositeur tombés pour la France durant la Première Guerre mondiale. L’arrangement pour quintette à vent prend pour point de départ les six morceaux pour piano originaux, et non l’orchestration réalisée en 1919 par Ravel, qui ne concerne que quatre d’entre eux.
Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon