Né en Auvergne en 1986, Félicien découvre très jeune l’accordéon et l’univers des bals musette. Lorsqu’il choisit de commencer l’apprentissage de la musique à l’âge de 6 ans, c’est d’abord pour jouer ce répertoire populaire intrinsèquement lié à son instrument.
En 1997, il entre au Cnima (Centre national et international de musique et d’accordéon), où il bénéficie de l’enseignement de professeurs parmi lesquels Jacques Mornet, Nathalie Boucheix, Domi Emorine, Roman Jbanov et Claude Sauvage. En 2007, il remporte trois des plus grands concours internationaux d’accordéon existants : les concours de Castelfidardo et Klingenthal ainsi que le Trophée mondial d’accordéon. Il choisit alors de poursuivre sa formation auprès de Maryse Roux au sein du Pôle supérieur de Bordeaux-Aquitaine.
Dès 2009, Félicien commence à enseigner l’accordéon en conservatoire, à Libourne, puis à Châteauroux. En 2016, il rencontre personnellement celui qu’il admire au plus haut point depuis des années, la figure de référence de son instrument : Richard Galliano. Celui-ci convainc Félicien d’imaginer un projet mêlant les deux répertoires qu’il aime tant, le musette et la musique classique.
En 2017, Félicien donne donc vie au Pari des bretelles, entouré du Quatuor Hermès et du contrebassiste Édouard Macarez. Avec ce sextuor, il raconte en musique l’histoire et les innombrables facettes de son instrument. Le succès du projet est immédiat, la carrière de Félicien prend un tournant décisif.
Les concerts s’enchaînent et Félicien décide d’abandonner son poste d’enseignant. Il s’installe à Paris et multiplie les collaborations avec quelques-uns des plus brillants musiciens de sa génération : le guitariste Thibaut Garcia, la trompettiste Lucienne Renaudin Vary, les violoncellistes Anne Gastinel et Christian-Pierre La Marca, le pianiste Thomas Enhco, le violoniste Jordan Victoria… Il fait paraître deux albums aux côtés du Quatuor Hermès et d’Édouard Macarez, Le Pari des bretelles en 2019 et Neuf en 2020 (Mirare).
Au disque comme à la scène, Félicien surprend et séduit. Il est l’invité de festivals de renom comme la Folle Journée de Nantes, le Gstaad Menuhin Festival, le Festival Radio France Montpellier Occitanie, le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, le Festival Musiq’3 de Bruxelles, les Flâneries musicales de Reims ou Un violon sur le Sable.
À partir de 2018, Félicien décide d’aller plus loin et de défendre son instrument comme soliste devant l’orchestre. Il se fait ainsi entendre aux côtés de l’Orchestre national Bordeaux-Aquitaine, l’Orchestre symphonique de la Garde Républicaine, l’Orchestre national de Cannes, l’Orchestre symphonique de Tours… Pour réussir ce tour de force, il lui faut engendrer un nouveau répertoire, de la musique nouvelle. Il peut alors compter sur de talentueux compositeurs d’aujourd’hui qui s’approprient l’accordéon et lui tracent un chemin.
Félicien Brut refuse les frontières stylistiques, créant la surprise dans tous ses récitals en juxtaposant la musique classique aux répertoires populaires. Il étoffe le répertoire de son instrument avec le concours de compositeurs et arrangeurs de talent parmi lesquels Fabien Waksman (Victoire de la Musique 2023), Thibault Perrine, Romain Dumas, Domi Emorine, Bruno Fontaine, Thomas Enhco, Karol Beffa, Cyrille Lehn ou David Venitucci.
Conteur de talent, Félicien devient producteur sur l’antenne de France Musique en septembre 2021. Il anime depuis lors une émission de radio hebdomadaire, Brut d’accordéon. Devenu l’un des meilleurs ambassadeurs de l’accordéon aux quatre coins du globe, il signe en 2022 un contrat d’artiste avec le prestigieux label Erato/Warner Classics, une première pour un accordéoniste. Il fait paraître J’ai deux amours, son premier album pour cette maison de disques légendaire, en octobre 2022. La parution de son opus suivant, Préludes, Valses et Envols, est prévu en mai 2025.
Félicien Brut joue sur un accordéon Gadji conçu, accordé et entretenu par Stéphanie Simon.