Notes de programme

Symphonie pathétique

Lun. 29 nov. 2021

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Programme détaillé

César Franck (1822-1890)
Les Éolides, poème symphonique FWV 43

[12 min]

Bohuslav Martinů (1890-1959)
Concerto pour violoncelle n° 1, H. 196

(Version de 1955)
I. Allegro moderato
II. Andante moderato
III. Allegro – Andantino – Allegro

[30 min]

-- Entracte --

Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893)
Symphonie n° 6, en si mineur, op. 74, «Pathétique»

I. Adagio – Allegro non troppo
II. Allegro con grazia
III. Allegro molto vivace
IV. Finale : Adagio lamentoso

[46 min]

Orchestre philharmonique royal de Liège
Gergely Madaras direction
Victor Julien-Laferrière violoncelle

Franck, Les Éolides

Composition : 1875-1876.

Grand vent. En 1875, César Franck décide de passer l’été dans le Sud de la France. Dans une lettre adressée à son élève Louis de Serres, il révèle l’origine du poème symphonique [1] Les Éolides : «J’avais cherché longtemps un point de départ sans rien trouver… En arrivant à Valence, à l’hôtel de la Poste, il faisait grand vent, beaucoup de vent. Mais… ce sont les Éolides [2], pensais-je… et j’écoutais. Au bout d’un moment, j’avais trouvé et j’écrivis de suite 150 mesures. J’aime beaucoup le poème de Leconte de l’Isle [sic], et j’ai bien cherché à le suivre ; mais j’ai pensé que j’avais le droit d’y ajouter quelque chose et d’en développer la description. Les Éolides se fâchent quelquefois.» De Valence, où réside son fils Germain, Franck se rend à Azille (Languedoc-Roussillon), où il passe une bonne partie de l’été, accueilli dans la maison de famille de deux de ses élèves, Alice et Marthe Sanches. À la fin de septembre 1875, Franck écrit à son fils : «J’ai été heureux ici. J’ai fini mon morceau des Éolides ; je le crois tout à fait réussi.» Contrarié en octobre par des ennuis de santé, Franck ne termine finalement l’orchestration de sa partition qu’en juin 1876, réalisant également une réduction pour piano à quatre mains, destinée aux sœurs Sanches.

Légères brises. Créée avec succès à Paris, le 13 mai 1877, lors du 70e concert de la Société nationale de musique, sous la direction d’Édouard Colonne, l’œuvre s’inscrit dans un contexte qui voit naître d’autres poèmes symphoniques comme Le Rouet d’Omphale, Phaéton et la Danse macabre de Saint-Saëns, mais également Lénore de Duparc. L’orchestration des Éolides est plus aérée que celle de Rédemption (1872) : l’effectif orchestral comporte les bois par 2, 4 cors, 1 cornet, 1 trompette, timbales et percussions, 1 harpe et les cordes. L’œuvre s’articule en cinq parties, un peu comme un premier mouvement de symphonie (forme sonate), alignant successivement une introduction, une exposition (énonçant trois thèmes), un développement, une réexposition (fondée sur le premier thème) et une coda récapitulative. Les cordes s’y montrent souvent effervescentes, s’enflammant sur un bref motif chromatique présent dès le début. L’ensemble culmine dans un impressionnant crescendo central, avant de s’évanouir en de légères brises.

– Éric Mairlot (OPRL)

[1] Poème symphonique : genre musical destiné à un orchestre symphonique sur un sujet littéraire, philosophique, pictural ou descriptif.
[2] Dans la mythologie grecque, les six Éolides sont les filles du dieu Éole, dieu des vents.

LES ÉOLIDES

Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818-1894)

Ô brises flottantes des cieux,
Du beau Printemps douces haleines,
Qui de baisers capricieux
Caressez les monts et les plaines !

Vierges, filles d’Éole, amantes de la paix,
La Nature éternelle à vos chansons s’éveille ;
Et la Dryade assise aux feuillages épais
Verse aux mousses les pleurs de l’Aurore vermeille.

Effleurant le cristal des eaux
Comme un vif essaim d’hirondelles,
De l’Eurotas aux verts roseaux
Revenez-vous, Vierges fidèles ?

Quand les cygnes sacrés y nageaient beaux et blancs,
Et qu’un Dieu palpitait sur les fleurs de la rive,
Vous gonfliez d’amour la neige de ses flancs
Sous le regard charmé de l’Épouse pensive.

L’air où murmure votre essor
S’emplit d’arôme et d’harmonie :
Revenez-vous de l’Ionie,
Ou du vert Hymette au miel d’or ?

Éolides, salut ! Ô fraîches messagères,
C’est bien vous qui chantiez sur le berceau des Dieux ;
Et le clair Ilissos d’un flot mélodieux
A baigné le duvet de vos ailes légères.

Quand Theugénis au col de lait
Dansait le soir auprès de l’onde,
Vous avez sur sa tête blonde
Semé les roses de Milet.

Nymphes aux pieds ailés, loin du fleuve d’Homère,
Plus tard prenant la route où l’Alphée aux flots bleus
Suit Aréthuse au sein de l’étendue amère,
Dans l’Île nourricière aux épis onduleux,

Sous le platane où l’on s’abrite
Des flèches vermeilles du jour,
Vous avez soupiré d’amour
Sur les lèvres de Théocrite.

Zéphyros, Iapyx, Euros au vol si frais,
Rires des Immortels dont s’embellit la Terre,
C’est vous qui fîtes don au pasteur solitaire
Des loisirs souhaités à l’ombre des forêts.

Au temps où l’abeille murmure
Et vole à la coupe des lys,
Le Mantouan, sous la ramure,
Vous a parlé d’Amaryllis.

Vous avez écouté, dans les feuilles blotties,
Les beaux adolescents de myrtes couronnés,
Enchaînant avec art les molles réparties,
Ouvrir en rougissant les combats alternés,

Tandis que drapés dans la toge,
Debout à l’ombre du hallier,
Les vieillards décernaient l’éloge,
La coupe ornée ou le bélier.

Vous agitiez le saule où sourit Galatée,
Et, des Nymphes baisant les yeux chargés de pleurs,
Vous berçâtes Daphnis, en leur grotte écartée,
Sur le linceul agreste, étincelant de fleurs.

Quand les vierges au corps d’albâtre,
Qu’aimaient les Dieux et les humains,
Portaient des colombes aux mains,
Et d’amour sentaient leurs cœurs battre,

Vous leur chantiez tout bas en un songe charmant
Les hymnes de Vénus, la volupté divine,
Et tendiez leur oreille aux plaintes de l’amant
Qui pleure au seuil nocturne et que le cœur devine.

Ô ! combien vous avez baisé
De bras, d’épaules adorées,
Au bord des fontaines sacrées,
Sur la colline au flanc boisé !

Dans les vallons d’Hellas, dans les champs Italiques,
Dans les Îles d’azur que baigne un flot vermeil,
Ouvrez-vous toujours l’aile, Éolides antiques ?
Souriez-vous toujours au pays du Soleil ?

Ô vous que le thym et l’égile
Ont parfumés, secrets liens
Des douces flûtes de Virgile
Et des roseaux Siciliens,

Vous qui flottiez jadis aux lèvres du génie,
Brises des mois divins, visitez-nous encor !
Versez-nous en passant, avec vos urnes d’or,
Le repos et l’amour, la grâce et l’harmonie !

À écouter

FRANCK, Les Éolides
Orchestre philharmonique royal de Liège, dir. François-Xavier Roth (2011)

Parution en janvier 2022 d’un coffret César Franck / OPRL reprenant, en 4 disques, l’intégrale de la musique symphonique et concertante du compositeur (label Fuga Libera). Il rassemble des rééditions d’enregistrement antérieurs de l’OPRL, ainsi que plusieurs nouveaux enregistrements : Psyché, poème-symphonie pour chœur et orchestre ; le Morceau symphonique de Rédemption (première version inédite, en première mondiale au disque) ; une série d’œuvres rares ou inédites pour piano et orchestre ; et enfin, l’orchestration par Gabriel Pierné de son Prélude, choral et fugue pour piano.

Martinů, Concerto pour violoncelle n° 1

Composition : Polička, 1930, pour formation de chambre, réinstrumenté pour grand orchestre en 1939 puis largement révisé en 1955.
Création : Berlin, 13 décembre 1931, par Gaspar Cassadó.
Dédicace : à Gaspar Cassadó, puis Pierre Fournier pour les deuxième et troisième versions. 

Né en Bohême à la fin du XIXe siècle, Bohuslav Martinů est considéré, avec Smetana, Dvořák et Janáček, comme l’un des quatre principaux compositeurs de musique tchèque. Même si son œuvre demeure marquée par un héritage national évident, Martinů s’inspira cependant largement de la musique française : bouleversé dans sa jeunesse par l’audition de Pelléas et Mélisande (Debussy), il découvrit, en tant que second violoniste de la Philharmonie tchèque, les œuvres de Ravel, Dukas et Roussel, et décida de s’installer à Paris à partir de 1923. Jusque-là autodidacte, Martinů se forma alors à la composition auprès de Roussel, et resta en France jusqu’en 1940 où, chassé par l’avancée du nazisme, il s’enfuit aux États-Unis. 

Musicien prolifique et singulier, il composa une trentaine de concertos pour toutes sortes de formations, tantôt dans le style du concerto de soliste romantique (concertos pour piano, concerto pour deux violons, etc.), tantôt dans celui, plus rare, du concerto grosso. Au début des années trente, après la composition d’une série d’œuvres inspirées par le folklore tchèque, Martinů se passionna en effet pour ce genre élaboré par Corelli (1653-1713) et repris ensuite par de nombreux compositeurs baroques. 

Reprenant à son compte ce modèle ancien, dans un geste néoclassique, le musicien imagina donc son Premier Concerto pour violoncelle pour soliste et orchestre de chambre. Composée au cours de l’été 1930 dans la ville natale du compositeur, Polička, l’œuvre mêle ainsi éléments inhérents au néoclassicisme – grande lisibilité harmonique et formelle, simplicité d’écriture, ancrage tonal évident teinté de dissonances savoureuses – et éléments issus de la tradition tchèque. 

Cette première version de l’œuvre, dédiée au violoncelliste catalan Gaspar Cassadó, fut ensuite réorchestrée en 1939 pour grand orchestre, avant de subir une profonde révision vingt-cinq ans après sa première création : plein d’imagination, Martinů composait en effet extrêmement vite, avant de revenir sur ses œuvres parfois de nombreuses années après. En 1955, à la suite d’une audition radiophonique du concerto depuis Nice, où il résidait alors, il décida de le réaménager, donnant ainsi naissance à la version la plus couramment jouée de l’œuvre.

«UNE VERVE TYPIQUE DU COMPOSITEUR»

Pour grand orchestre et violoncelle soliste, cette dernière version conserve cependant certaines caractéristiques du concerto grosso originel : au lieu d’une dialectique soliste/orchestre traditionnelle, construite sur de simples échanges thématiques, Martinů élabore une sorte de ligne commune, faite de courtes cellules mélodiques chantées simultanément par le violoncelle et l’orchestre, générant un fourmillement mélodique d’une verve typique du compositeur.  

Le premier mouvement, Allegro moderato, est structuré par l’opposition de deux thèmes, l’un ardent, rythmique, aux accents joyeusement populaires (construction modale, appogiature glissée) et l’autre empreint d’une douce nostalgie, proche dans son dessin d’une mélodie folklorique thèque, ces deux thèmes étant tissés dans une trame largement néoclassique : simplicité harmonique émaillée d’accidents (polytonalité passagère, résolutions harmoniques modales), passages virtuoses sur un matériau mélodique très simple (gammes, arpèges, etc.). 

D’un grand lyrisme, le second mouvement, Andante moderato, s’ouvre sur un long solo de clarinette amenant le thème principal. Prolongé par le basson, ce thème est ensuite repris dans l’aigu par la trompette, ménageant ainsi l’entrée du violoncelle solo sur la même mélodie. Culminant en son centre sur une longue cadence rêveuse et inquiète (entrelacs chromatiques cherchant leur aboutissement), le mouvement s’achève par le retour du thème principal, énoncé par le soliste accompagné de longues tenues d’orchestre. 

L’Allegro final est marqué par l’omniprésence du soliste. Furieusement rythmique, traversé d’accents irréguliers lui conférant un caractère martelé et chaotique assez effrayant, il est interrompu soudainement par un Andantino central contrastant – longue mélopée rêveuse rappelant la cadence du deuxième mouvement –, avant un dernier retour de l’Allegro pour achever le mouvement. 

– Coline Miallier

À écouter

MARTINŮ, Concerto pour violoncelle et orchestre n° 1
Victor Julien-Laferrière (violoncelle), Orchestre philharmonique royal de Liège, dir. Gergely Madaras (Alpha Classics 2021)

Détails sur le site de l’OPRL.

Tchaïkovski, Symphonie n° 6, «Pathétique»

Composition : printemps-été 1893, achevée le 19 août 1893.
Création : Saint-Pétersbourg, 16 octobre 1893, sous la direction de l’auteur.
Dédicace : à Vladimir Davydov.

De toutes les symphonies post-beethovéniennes, la Symphonie «pathétique» de Tchaïkovski est l’une des plus jouées et des plus enregistrées, tant dans son pays que dans le monde entier. Outre son intensité émotionnelle, la part d’énigme qui entoure son message, ainsi que les circonstances de la disparition du compositeur neuf jours après sa création, a contribué à la rendre emblématique. 

Le 11 février 1893, Tchaïkovski écrit à son neveu Vladimir Davydov («Bob») : «Au cours de mes voyages j’ai eu l’idée d’une nouvelle symphonie, une symphonie à programme cette fois-ci, mais dont le programme restera secret pour tout le monde. Qu’on le devine. Ce programme est profondément empreint de sentiments subjectifs, et maintes fois au cours de mes pérégrinations, en le composant, j’ai beaucoup pleuré. Par sa forme cette symphonie comportera beaucoup de choses nouvelles, entre autres le finale, qui ne sera pas un bruyant allegro mais un long adagio

Tchaïkovski dirige lui-même la création de l’œuvre. Il était un médiocre chef d’orchestre, ce qui peut expliquer que l’accueil, tant du public que de la presse, ait été réservé, ainsi qu’il en fait part à son éditeur Jurgenson : «Il se passe quelque chose d’étrange avec cette symphonie. Ce n’est pas qu’elle ait déplu, mais elle a provoqué une certaine perplexité. Quant à moi, j’en suis plus fier que de n’importe laquelle de mes autres œuvres.» Neuf jours plus tard, le compositeur mourait dans des circonstances qui n’ont jamais été définitivement élucidées, entre la version traditionnelle de la mort par le choléra, et celle, probable mais non démontrée, d’un suicide consécutif à un scandale de sa vie privée – liaison avec un jeune homme de la haute aristocratie…

Dans ses trois dernières symphonies (Quatrième, Cinquième, Sixième), Tchaïkovski met en scène son univers intérieur, dominé par l’angoisse existentielle, le pressentiment constant du pire, les rétrospectives sur des moments de bonheur fugitif… Hanté toute sa vie par ce qu’il appelait le fatum, dont les fanfares implacables avaient retenti, quinze ans auparavant, dans sa Quatrième Symphonie, c’est à lui que Tchaïkovski a donné, sous une autre forme, le dernier mot dans la Pathétique, dont la conclusion est le solde de tout compte avec l’existence.

«QU’IL REPOSE AVEC LES SAINTS»

Le premier mouvement débute par une introduction lente, avec un thème au basson dans le grave, qui devient ensuite le premier thème de l’Allegro, haletant, angoissé, montant vers une culmination cuivrée. Le second thème est une mélodie lyrique, profondément émouvante. Un choc violent annonce la partie développement où passe une citation d’un chant traditionnel du requiem orthodoxe, Qu’il repose avec les saints – levant partiellement le voile sur la teneur de la symphonie… La tension monte jusqu’au moment crucial, avec des sonneries de trombones comparables à la voix d’un oracle dans une tragédie antique. Le retour du second thème amorce le long épisode conclusif.

Le second mouvement est une valse, mais avec un rythme à cinq temps dont Tchaïkovski atténue habilement l’asymétrie. Il est de forme ABA ; à la grâce de la première partie, l’épisode central oppose une charge d’affliction qui se profile à travers un motif descendant.

Le scherzo qui suit lance le fourmillement d’une tarentelle d’où émerge un rythme de marche, destiné à envahir progressivement tout l’espace orchestral. «Une marche d’allure triomphale» selon le compositeur, mais qui n’a pas précisé si ce triomphe est celui d’une force positive ou destructrice. L’effet de puissance inéluctable qui finit par s’en dégager donne à penser qu’il s’agit bien là d’une nouvelle variante du fatum, venue à point pour justifier la teneur du finale.

Cet Adagio lamentoso débute par un véritable cri de douleur aux cordes, sur une variante de la partie centrale du deuxième mouvement, puis se poursuit dans une résignation mêlée de réminiscences de plus en plus poignantes. Le sort est scellé avec un coup de gong et un choral aux cuivres graves, après lequel la coda est une descente dans les ténèbres, sur fond d’un ostinato rythmique aux contrebasses qui laisse percevoir les ultimes pulsations puis l’arrêt d’un cœur. Tchaïkovski a refermé sur lui-même la dalle de son sépulcre.

–  André Lischke

Le podcast

Les musiciens de l’Orchestre philharmonique royal de Liège

Directeur général
Daniel WEISSMANN

Directeur musical 
Gergely Madaras

Cheffes assistantes
Pascale Van Os
Ellie Slorach

Directeur de la programmation
Robert COHEUR

Concertmeister 
Alberto MENCHEN
George TUDORACHE

Premiers violons 
Virginie PETIT***
Olivier GIOT**
Maéva LAROQUE*
Ivan PERČEVIĆ*
Maria BARANOWSKA
Ann BOSSCHEM
Yinlai CHEN
Sophie COHEN
Rossella CONTARDI
Pierre COX
Anne-Sophie LEMAIRE
Hélène LIEBEN
Barbara MILEWSKA
Laurence RONVEAUX
NN.

Seconds violons 
Aleš ULRICH***
NN.**
Daniela BECERRA*
Maria OSINSKA*
Michèle COMPÈRE
Audrey GALLEZ
Marianne GILLARD
Hrayr KARAPETYAN
Aude MILLER
Urszula PADAŁA-SPERBER
Astrid STÉVANT
NN.
NN.

Altos 
Ralph SZIGETI***
Ning SHI**
Artúr TÓTH*
Ian PSEGODSCHI*
Corinne CAMBRON
Sarah CHARLIER
Éric GERSTMANS
Isabelle HERBIN
Patrick HESELMANS
Violaine MILLER
Célia ROSER

Violoncelles 
Thibault LAVRENOV***
NN.**
Jean-Pierre BORBOUX*
Paul STAVRIDIS*
Ger CHAPPIN
Cécile CORBIER
Marie-Nadège DESY
Théo SCHEPERS
Olivier VANDERSCHAEGHE

Contrebasses 
Hristina FARTCHANOVA***
Zhaoyang CHANG**
Simon VERSCHRAEGE*
NN.*
Isabel PEIRÓ AGRAMUNT
François HAAG
Koen TOTÉ

Flûtes 
Lieve GOOSSENS***
Valerie DEBAELE**
Miriam ARNOLD*
Liesbet DRIEGELINCK*

Piccolo 
Miriam ARNOLD**

Hautbois 
Sylvain CREMERS***
Sébastien GUEDJ**
Jeroen BAERTS*
Céline ROUSSELLE*

Cor anglais 
Jeroen BAERTS**
Céline ROUSSELLE*

Clarinettes 
Jean-Luc VOTANO***
Théo VANHOVE**
Martine LEBLANC*
Lorenzo de VIRGILIIS*

Clarinette en mi bémol 
Lorenzo de VIRGILIIS**

Clarinette basse 
Martine LEBLANC**

Bassons 
Pierre KERREMANS***
Joanie CARLIER**
Philippe UYTTEBROUCK*
Bernd WIRTHLE*

Contrebassons 
Philippe UYTTEBROUCK**
Bernd WIRTHLE*

Cors 
Nico DE MARCHI***
NN.**
Geoffrey GUÉRIN*
David LEFÈVRE*
Bruce RICHARDS*

Trompettes 
François RUELLE***
Jesús CABANILLAS PEROMINGO**
Sébastien LEMAIRE*
Philippe RANALLO*

Trombones 
Alain PIRE***
Gérald EVRARD**
Camille JADOT*

Trombone basse 
Pierre SCHYNS** 

Tuba 
Carl DELBART** 

Timbales 
Stefan MAIRESSE***
Geert VERSCHRAEGEN** 

Percussions 
Peter VAN TICHELEN***
Arne LAGATIE**
Jean-Marc LECLERCQ**

Harpe
Aurore GRAILET

*** Premier soliste, Chef de pupitre
** Premier soliste
* Second soliste