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Notes de programme

La Charrette fantôme

Sam. 18 oct. 2025

Générique du film

Victor Sjöström (1879-1960)
LA CHARRETTE FANTÖME

[Körkarlen]

Suède, 1921, noir et blanc, muet, copie restaurée [1h47] 

Réalisation et scénario : Victor Sjöström, d'après le roman de Selma Lagerlöf Le Charretier de la mort (1912)
Photographie : Julius Jaenzon
Décors : Alexander Bako et Axel Esbensen
Producteur : Charles Magnusson
Société de production : Svensk Filmindustri

Interprètes

Victor Sjöström : David Holm
Hilda Borgström : Anna Holm, la femme de David Holm
Tore Svennberg : Georges
Astrid Holm : sœur Edith
Concordia Selander : la mère de sœur Edith
Lisa Lundholm : sœur Marie
Tor Weijden : Gustafsson
Einar Axelsson : le frère de David Holm
Olof As : le premier conducteur
Nils Elffors et Simon Lindstrand : les camarades de David Holm au cimetière
Hildur Lithman
John Ekman
Edvin Adolphson
(non crédité) : un client de l'auberge

Film restauré en 2K par le Swedish Film Institute.

Distribution

Grégoire Rolland accompagnement improvisé à l’orgue

En coproduction avec l’Institut Lumière, dans le cadre du festival Lumière.

Introduction

Dans un cimetière, trois vagabonds fêtent la Saint-Sylvestre à coup d’eau-de-vie. L’un d’eux, David Holm (incarné par Sjöström), raconte la légende de la charrette fantôme : le dernier grand pécheur à mourir dans l’année devient le nouveau «cocher de la mort». Il doit alors parcourir le monde jusqu’au Nouvel An suivant pour ramasser les âmes des défunts. À minuit, assommé par ses camarades de beuverie, David trépasse : à lui désormais de conduire la charrette fantôme. Il voit défiler sa vie et se souvient notamment d’Edith, une religieuse qui a tenté de le remettre dans le droit chemin. Inspiré d’un roman de Selma Lagerlöf, première femme à recevoir le prix Nobel de littérature (1909), La Charrette fantôme présente une structure narrative très audacieuse. Mêlant flash-back, actions parallèles et simultanées, le film annonce avec trois décennies d’avance Alf Sjöberg ou Ingmar Bergman. Victor Sjöström utilise des procédés très novateurs – surimpression d’images, caméra très mobile – avec un sens particulier du fantastique. La Charrette fantôme a beaucoup inspiré les cinéastes expressionnistes allemands, notamment Friedrich Wilhelm Murnau, mais aussi le Français Julien Duvivier – qui en tourna un remake en 1938.

L’ORGUE DE L’AUDITORIUM

L’ORGUE EN BREF

Les facteurs d’orgue :
Aristide Cavaillé-Coll (1878)
Victor Gonzalez (1939)
Georges Danion/S. A. Gonzalez (1977)
Michel Gaillard/Manufacture Aubertin (2013)

Console :
Christophe Cailleux/Organotech (2024)

Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6300 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy, Thierry Escaich ou Philippe Hersant. Remonté en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines. C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul grand orgue de salle de concert en France. Depuis octobre 2024, il bénéficie d’une console neuve, réalisée par Christophe Cailleux/Organotech. 

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