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Notes de programme

PETIT CONCERT D’ORGUE #1

sam. 29 nov. 2025

Programme détaillé

César Franck (1822-1890)
Choral n° 1, en mi majeur, FWV 38

[15 min]

Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)
La Légende de la ville invisible de Kitège

Extrait : Prélude (Hymne à la Nature)*

[5 min]

Louis Vierne (1870-1937)
Hymne au soleil, op. 53/3

Extrait des Vingt-quatre Pièces de fantaisie

[5 min]

Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893)
Novembre (Troïka), op. 37a/11*

Extrait du recueil Les Saisons

[4 min]

Louis Vierne
Naïades, op. 55/4

Extrait des Vingt-quatre Pièces de fantaisie

[4 min]

Marco Enrico Bossi (1861-1925)
Colloquio con le rondini, op. 140/2

[Dialogue avec les hirondelles]

Extrait des Tre momenti francescani [Trois Moments franciscains]

[8 min]

MAX REGER (1873-1916)
Fantaisie sur le choral «Wie schön leucht’ uns der Morgenstern», op. 40/1 

[18 min]

* Arrangements de Tom Rioult

 

Concert sans entracte.

Distribution

Tom Rioult orgue

Introduction

Pour la troisième saison, les Petits Concerts d’orgue offrent la scène de l’Auditorium à de jeunes artistes au seuil de brillantes carrières. Une occasion irremplaçable de se mesurer, souvent pour la première fois, à l’expérience d’une grande salle de concert.

Tom Rioult ouvre son récital par le premier des Trois Chorals de César Franck, testament musical créé à l’orgue du palais du Trocadéro en 1898 – une manière de relier l’instrument de l’Auditorium à son histoire glorieuse. Il fait ensuite écho aux paysages luxuriants de Manfred, joué ce soir même par l’Orchestre national de Lyon et Vasily Petrenko, dans des pièces où Tchaïkovski et ses contemporains rivalisent pour décrire les beautés de la nature. Tchaïkovski est représenté par une pièce du cycle pianistique Les Saisons (1875-1876), transcrites par Tom Rioult. L’orgue déploiera ses timbres les plus chatoyants pour peindre la forêt enchantée de Kitège (opéra fantastique de Rimski-Korsakov achevé en 1904), les ondoiements des Naïades de Vierne ou les conversations de François d’Assise avec les hirondelles (une page de 1920 de Marco Enrico Bossi, immense organiste italien qui mourut d’une hémorragie cérébrale sur un paquebot français, de retour d’une tournée triomphale outre-Atlantique). L’Hymne au soleil, extrait comme Naïades des Vingt-quatre Pièces de fantaisie publiées par Vierne en 1926-1927, fera au contraire entendre l’orgue dans tout son éclat. On pourra y reconnaître – hasard ou coïncidence ? – un écho de l’air «Brillant soleil», dans Les Indes galantes de Jean-Philippe Rameau. Tom Rioult conclut son récital par une des fantaisies les plus flamboyantes de Max Reger, sur un choral luthérien de 1899 célébrant le lever de l’étoile du matin, Vénus, à laquelle est comparée Jésus : alliage parfait d’une tradition remontant à Bach et de la passion romantique.

Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon

L’ORGUE DE L’AUDITORIUM

L’ORGUE EN BREF

Les facteurs d’orgue :
Aristide Cavaillé-Coll (1878)
Victor Gonzalez (1939)
Georges Danion/S. A. Gonzalez (1977)
Michel Gaillard/Manufacture Aubertin (2013)

Console :
Christophe Cailleux/Organotech (2024)

Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6300 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciennes et musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy, Thierry Escaich ou Philippe Hersant. Remonté en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines. C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul grand orgue de salle de concert en France. Depuis octobre 2024, il bénéficie d’une console neuve, réalisée par Christophe Cailleux/Organotech. 

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