Programmation
Dilection
Symphonie de chambre n° 4, «Dixtuor à cordes», op.74
Concerto pour orgue, cordes et timbales en sol mineur
Improvisation à l’orgue
Symphonie n° 2
Distribution
«Ce n’est pas du Poulenc plaisant genre Concerto à deux pianos, mais plutôt du Poulenc en route pour le cloître, très XVe siècle si l’on veut…» À en croire le compositeur lui-même, soutanes ou chasubles seraient recommandées pour ce concert ; il ne faut toutefois pas prendre les paroles de Poulenc au pied de la lettre, car sa musique sait entremêler gravité et légèreté avec le plus grand bonheur. Commande de la princesse Edmond de Polignac, le Concerto pour orgue s’approprie certes les écritures du passé, mais son élan spirituel s’oriente moins vers l’austérité que vers un «alla Bach» d’une rare majesté. Aux côtés de Poulenc, on retrouve d’autres figures du groupe des Six dont il a lui-même fait partie : Louis Durey avec Dilection, pièce tardive qui témoigne de son refus des systèmes ; Darius Milhaud avec sa Quatrième Symphonie de chambre ; et Arthur Honegger, surtout. Sa sombre et magnifique Deuxième Symphonie sera introduite par une de ces improvisations dont l'organiste et compositeur Thierry Escaich, récemment auréolé d'une quatrième Victoire de la musique, a le secret. L’Orchestre d’Auvergne sera dirigé par Roberto Forés Veses, son directeur musical et artistique depuis 2012.