András Schiff

jeu. 16 mai

András Schiff

jeu. 16 mai

Programmation

Robert Schumann

Variations sur un thème original en mi bémol majeur (Geistervariationen), WoO 24

11 min
Johannes Brahms

Trois Intermezzi op. 117

17 min
Wolfgang Amadeus Mozart

Rondo en la mineur, KV 511

10 min
Johannes Brahms

Six Klavierstücke op. 118

22 min
Johann Sebastian Bach

Prélude et Fugue n° 24, en si mineur, extrait du Clavier bien tempéré (livre I), BWV 869

9 min
Johannes Brahms

Quatre Klavierstücke op. 119

14 min
Ludwig van Beethoven

Sonate pour piano n° 26, en mi bémol majeur, op. 81a, «Les Adieux»

17 min

Distribution

András Schiff
piano

Bach a toujours accompagné András Schiff ; tout au long de son apprentissage et de sa carrière pianistique, il a été son compositeur favori. Depuis l’âge de 18 ans, le pianiste hongrois préfère aux gammes et exercices la pratique quotidienne du Cantor de Leipzig : «Ça me donne une stimulation intellectuelle et émotionnelle que les études de Czerny ne me procurent pas.» Cette stimulation se ressent bien sûr dans le jeu sans artifices d’András Schiff. Un jeu épuré des tentations virtuoses et de tout effet facile de pédales. Dans Bach comme dans Brahms, dans Mozart comme dans Beethoven ou Schumann, la même rigueur, la même lisibilité du contrepoint, la même clarté du dessin mélodique, la même justesse des nuances, sans exagération surtout. Un art de la modération, dans une parfaite compréhension du style et de la partition.

Dans ce programme, quelques pièces célèbres comme la Sonate «Les Adieux» de Beethoven ou un déchirant prélude et fugue de Bach côtoient des pièces plus rares, telles ces variations de Schumann (Variations des esprits) conçues par un homme aux portes de la folie. Le thème aurait été dicté au musicien par des anges ou par les mânes de Schubert. Schumann ne se serait pas rendu compte qu’il l’avait précédemment conçu comme un lied printanier, puis réutilisé dans son concerto pour violon. C’était une semaine avant sa plongée suicidaire dans le Rhin. Les variations, introspectives et énigmatiques, parachèvent le lent glissement schumannien vers l’irrationnel.

En partenariat avec Les Grands Interprètes.