Eliahu Inbal / Nelson Freire

Rachmaninov

ven. 1 fév

Eliahu Inbal / Nelson Freire

ven. 1 fév

Programmation

Sergueï Rachmaninov

Concerto pour piano n° 4, en sol mineur, op. 40

25 min
Johannes Brahms

Ouverture tragique, op. 81

13 min
Richard Strauss

Ainsi parlait Zarathoustra, op. 30

35 min

Distribution

Orchestre national de Lyon
Eliahu Inbal
direction
Nelson Freire
piano

«Celui qui un jour veut apprendre à voler», déclare Zarathoustra, le prophète imaginé par Nietzsche, «celui-là doit d’abord apprendre à se tenir debout et à marcher et à courir, à grimper et à danser – ce n’est pas du premier coup d’aile que l’on conquiert l’envol !» Après des débuts éblouissants, Nelson Freire a connu le doute. Lors des concours notamment, qui ne lui offraient guère de récompenses. Puis le pianiste brésilien s’est réfugié dans Brahms, a retrouvé la confiance et s’est envolé vers les sommets. Et quels sommets ! C’est aujourd’hui l’un des maîtres les plus admirés du piano, de ceux que l’on s’arrache dans toutes les grandes salles et festivals mondiaux. S’il nourrit une passion pour la musique romantique, il élargit désormais son terrain de jeu. Son dernier récital à l’Auditorium nous l’a révélé dans Bach et Villa-Lobos. Il revient à présent en compagnie de l’Orchestre national de Lyon dans un répertoire tout aussi inhabituel : Rachmaninov. Qui plus est, le Quatrième Concerto du Russe est assurément le moins connu. Mais écoutez les textures transparentes du piano iriser la masse orchestrale, et en retour l’orchestre colorer le clavier de ses frémissements quand celui-ci se charge de la partie principale. Ces thèmes émouvants, ce souffle puissant sont bien la marque d’une âme à la fois russe et romantique.

Et c’est bien l’âme romantique qu’Eliahu Inbal convoque ensuite avec Brahms et son Ouverture  tragique. Il couronne ce programme par l’une des partitions les plus magistrales du répertoire, le poème symphonique imaginé par Richard Strauss sur Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche. Un orchestre énorme, renforcé par l’orgue, des sonorités tour à tour grandioses, conquérantes ou capiteuses, et un des débuts les plus célèbres du répertoire orchestral (grâce à Stanley Kubrick et à2001, l’odyssée de l’espace !). «Amour ? Création ? Désir ? Étoile ? Qu’est cela ?» demande le dernier homme dans le poème philosophique de Nietzsche. De la musique, tout simplement…