Grand Théâtre de Provence

ven. 18 jan

Grand Théâtre de Provence

ven. 18 jan

Programmation

Darius Milhaud

Le Bœuf sur le toit

18 min
Camille Saint-Saëns

Concerto pour piano n° 2, en sol mineur, op. 22

25 min
Edward Elgar

Symphonie n° 1, en la bémol majeur, op. 55

50 min

Distribution

Orchestre national de Lyon
Leonard Slatkin
direction
Benjamin Grosvenor
piano

Vous craignez la chaleur ou l’affluence sur la plage de Copacabana ? Le Brésil s’invite à Lyon avec Le Bœuf sur le toit, une farce surréaliste et débridée, digne du Paris des années vingt. Secrétaire du ministre plénipotentiaire Paul Claudel, Milhaud est rentré de Rio de Janeiro la tête emplie de souvenirs et de chansons. Un matériau idéal pour son nouveau spectacle, ce ballet-concert sur un argument de Jean Cocteau. Folle galerie de personnages : un bookmaker, un nain, un boxeur, des travestis et un policier. Initialement destinés à accompagner un film de Charlie Chaplin, les rythmes festifs invitent à un joyeux carnaval. Le 18 janvier, entre les deux concerts lyonnais, l’Orchestre national de Lyon va jouer cette pièce débridée sur les terres même de Milhaud, à Aix-en-Provence. Le Deuxième Concerto de Saint-Saëns est lui aussi marqué par une piquante anecdote : s’il était destiné au pianiste russe Anton Rubinstein, celui-ci préféra finalement tenir la baguette à la création, et c’est Saint-Saëns lui-même qui affronta les pièges redoutables de la partie de piano. Jeune pianiste britannique au début de carrière éclatant, Benjamin Grosvenor n’échangera pas sa place, lui qui a brillé dans cette partition jusqu’à Dubaï. Quant à la Première Symphonie d’Elgar, œuvre orchestrale la plus ambitieuse de l’auteur des célèbres Variations Enigma, elle cache derrière son sérieux une facétie : c’est suite à un pari avec un chef d’orchestre que le compositeur adopta cet étrange plan tonal, où des tonalités sont distantes d’un triton (l’intervalle longtemps réputé comme celui «du diable», et généralement soigneusement évité !).

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