Nabucco

Orchestre et Chœurs de l'Opéra de Lyon

lun. 5 nov

Nabucco

lun. 5 nov

Programmation

Giuseppe Verdi

Nabucco

2h30

Distribution

Orchestre de l’Opéra de Lyon
Chœurs de l’Opéra de Lyon
Daniele Rustioni
direction
Amartuvshin Enkhbat
baryton (Don Carlo)
Anna Pirozzi
soprano
Massimo Giordano
ténor
Riccardo Zanellato
basse
Enkelejda Shkosa
mezzo-soprano
Grégoire Mour
ténor
Martin Hässler
basse
Erika Baikoff
soprano

Le baryton Leo Nucci est contraint de se retirer de la production Nabucco pour des raisons de santé. Le rôle de Nabucco sera interprété par Amartuvshin Enkhbat pour l’ensemble des représentations : à l’Auditorium-Orchestre national de Lyon les 5 et 7 novembre, au Théâtre des Champs-Elysées, Paris le 9 novembre et à l’Opéra de Vichy le 11 novembre.

Verdi est le dieu de l’art lyrique italien et, à tout dieu, il faut une légende. La légende verdienne naquit en 1842. Après un premier opéra bien reçu à la Scala, Oberto, Verdi avait essuyé un four avec un opéra bouffe au titre prémonitoire, Un jour de règne – l’œuvre ne tint l’affiche qu’un soir. Le jeune compositeur voulait abandonner sa carrière, mais le directeur de la Scala, Bartolomeo Merelli, croyait en lui et lui remit de force le livret de Nabucco. De retour chez lui, Verdi jeta violemment le document, qui s’ouvrit sur les vers «Va, pensiero, sull’ali dorate…» [Va, pensée, sur tes ailes dorées…]. Impossible de résister à l’appel de ce qui deviendrait son chœur le plus célèbre et, à l’aube du Risorgimento, l’hymne que se cherchait la nation italienne balbutiante. Le 9 mars 1842, la création de Nabucco fut un triomphe. Une étoile était née, et elle dominerait l’opéra italien pendant un demi-siècle.

Mais il n’y a pas que le chœur des Hébreux dans Nabucco. Il y a aussi Abigaille, l’un des rôles de soprano les plus écrasants ; il déploie des vocalises vertigineuses, une véhémence de virago et exige en même temps le velouté le plus suave – la quadrature du cercle. Et le rôle-titre, un personnage bouleversant : père meurtri et roi fou, c’est le premier d’une longue série de rôles majeurs confiés par Verdi à la voix de baryton. Sans oublier les autres personnages, tous hauts en couleur, et cette poignante histoire du peuple hébreu prisonnier à Babylone, qui engendre bien d’autres chœurs puissants.

Après le succès d’Attila la saison dernière, l’Opéra de Lyon revient à l’Auditorium pour un grand opéra verdien en concert, sous la baguette de son directeur musical, Daniele Rustioni. Le plateau est exceptionnel, avec dans les deux rôles principaux la paire qui triomphait à la Scala en novembre 2017 : le vétéran Leo Nucci, indétrônable sur la scène milanaise dans le rôle du roi babylonien comme il l’est dans celui de Rigoletto ; et l’étoile montante Anna Pirozzi, dont l’Abigaille de feu et de velours, avant son succès scaligère, avait déjà ébloui le Festival de Salzbourg sous la baguette de Riccardo Muti.

Production de l’Opéra de Lyon, en partenariat avec l'Auditorium-Orchestre national de Lyon.