SAISON ARCHIVÉE | 2019-2020

Opéra en concert

Ernani

Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon

mer. 6 nov

Ernani

mer. 6 nov

Ernani, ou la rencontre entre deux géants du romantisme : Victor Hugo et Giuseppe Verdi. Après Attila et Nabucco, l’Orchestre et les Chœurs de l’Opéra de Lyon continuent leur exploration des ouvrages de jeunesse de Verdi sur la scène de l’Auditorium de Lyon, sous la baguette flamboyante de Daniele Rustioni. Avec toujours la même excellence dans le choix des solistes.

Programme

Giuseppe Verdi

Ernani

2h15

Distribution

Orchestre de l’Opéra de Lyon
Chœurs de l’Opéra de Lyon
Daniele Rustioni
direction
Johannes Knecht
chef de chœur
Francesco Meli
ténor (Ernani)
Carmen Giannattasio
soprano (Elvira)
Amartuvshin Enkhbat
baryton (Don Carlo)
Roberto Tagliavini
basse (Don Ruy Gomez de Silva)
Solistes du Studio de l’Opéra de Lyon

En 1844, le Teatro La Fenice de Venise décroche le gros lot : le premier opéra composé hors de la Scala de Milan par la nouvelle star de l’opéra italien, Giuseppe Verdi − consacré par les triomphes de Nabucco (1842) et Les Lombards à la Première Croisade (1843). Le sujet sera Hernani, drame de Victor Hugo créé avec fracas en 1830 et salué comme l’acte fondateur du romantisme littéraire français. Contrairement à l’immense théâtre milanais, la salle plus intime de la Fenice ne nécessite pas les grandes scènes de foule qui ont fait le succès de Nabucco et des Lombards. Certes, Ernani évolue lui aussi dans un contexte historico-politique qui pourra exalter le patriotisme du public, en ces années du Risorgimento. Mais Verdi explore avant tout la tragédie personnelle : trois hommes (le séduisant bandit Ernani, le cruel Silva et le magnanime Carlo, alias Charles Quint) se disputent la main d’Elvira, sur fond de rivalités politiques. Grace à une reprise à Vienne dès 1846, Ernani constituera le premier succès de Verdi à l’étranger.

Avec son mélange inimitable de grandeur et d’intimité, de tendresse et de cruauté, l’ouvrage s’apprête maintenant à conquérir l’Auditorium de Lyon. On connaît la connivence du directeur musical de l’Opéra de Lyon, Daniele Rustioni, avec les opéras de jeunesse de Verdi ; il a montré dans Nabucco et Attila à quel point sa baguette exaltait l’énergie et le lyrisme de ces ouvrages, tout en en peaufinant les détails avec le même soin que pour un chef-d’œuvre de la maturité. Comme à son habitude, Daniele Rustioni réunit un plateau de premier ordre ; y brillent particulièrement Amartuvshin Enkhbat, découvert par le public de l'Auditorium la saison passée en Nabucco, et le rôle-titre, Francesco Meli, un infatigable défenseur du belcanto verdien, pilier de la Scala de Milan et de nombreuses autres scènes prestigieuses.