Une courte pièce d’Olga Neuwirth, compositrice en résidence de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon, entre en résonance avec deux quatuors du XXe siècle : ceux de Claude Debussy et de Germaine Tailleferre, dont Jean Cocteau disait qu’elle était «une Marie Laurencin pour l’oreille».
Programme
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Olga Neuwirth
Settori
6 min -
Germaine Tailleferre
Quatuor à cordes en sol mineur
10 min -
Claude Debussy
Quatuor à cordes en sol mineur
26 min
Distribution
Germaine Tailleferre revendiquait de composer parce que cela l’amusait et disait écrire une musique gaie et légère comme celle des petits maîtres du XVIIIe siècle. Avec elle, le quatuor se fait néoclassique, cultive l’art si difficile de divertir et de plaire. Avec Olga Neuwirth, il explore la matière, déforme le son des cordes, cherche la transparence de l’aigu, trace de longues lignes en glissandos, dessine des points percussifs. Quant à Debussy, il répartit ses motifs comme le pinceau répartit les touches impressionnistes, mêle aux nuances subtiles des éclats plus vifs et se souvient des couleurs du gamelan (l’orchestre de percussions balinais) pour clore son chef d’œuvre «avec passion».