SAISON ARCHIVÉE | 2022-2023

Musique de chambre

Beethoven / Webern

Musiciens de l’ONL

dim. 5 mar

Beethoven / Webern

dim. 5 mar

Une page encore très romantique du jeune Webern précède l’une des partitions les plus magistrales de Beethoven : ce Treizième Quatuor auquel les musiciens de l’Orchestre national de Lyon restituent son finale d’origine, la monumentale Grande Fugue dont le compositeur avait par la suite fait un morceau indépendant.

Programme

Anton Webern

Langsamer Satz

10 min
Ludwig van Beethoven

Quatuor à cordes n° 13, en si bémol majeur, op. 130 (avec la «Grande Fugue»)

50 min

En 1825-1826, Beethoven répond à la commande d’un prince russe, Nikolaï Galitzine, portant sur trois quatuors à cordes. Ce seront trois des partitions les plus extraordinaires jamais offertes à ce genre si fertile. L’Opus 130 est le plus ambitieux. Avec ses cinq mouvements, il est déjà d’une longueur inaccoutumée. Mais, qui plus est, le finale est une imposante fugue. Un fait si insolite que l’œuvre ne recueille à ses débuts qu’incompréhension. Beethoven est contraint de détacher la Grande Fugue et de lui offrir une vie autonome (Opus 133). Il la remplace, au sein du quatuor, par le finale bref et enlevé que les auditeurs attendaient. Les musiciens de l’Orchestre national de Lyon retournent à la volonté initiale de l’auteur et font le pari de cette œuvre singulière, inouïe, presque une expérience mystique avec, juste avant la fugue, cette «Cavatine» si lyrique qui, d’après le témoignage d’un proche de Beethoven, lui avait coûté tant de larmes et continuait de lui en arracher à chaque audition.