Fondé à la fin des années quatre-vingt-dix par deux anciens étudiants de la Schola Cantorum de Bâle, le violoniste Pablo Valetti et la claveciniste Céline Frisch, Café Zimmermann remonte à ses propres sources en réunissant Telemann et Bach, le fondateur et l’un des principaux directeurs de l’ensemble leipzigois qui lui a servi de modèle.
Programme
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Georg Philipp Telemann
Concerto pour flûte, violon et violoncelle en la majeur, TWV 53:A2
22 min -
Johann Sebastian Bach
Concerto pour violon en la mineur, BWV 1041
16 min -
Georg Philipp Telemann
Double Concerto pour flûte à bec et traverso en mi mineur, TWV 52:e1
14 min -
Johann Sebastian Bach
Concerto brandebourgeois n° 5, en ré majeur, BWV 1050
20 min -
Georg Philipp Telemann
Concerto pour quatre violons sans basse en sol majeur, TWV 40:201
7 min -
Johann Sebastian Bach
Concerto brandebourgeois n° 4, en sol majeur, BWV 1049
15 min
Distribution
Chacun au service de sa municipalité, l’un à Leipzig et l’autre à Hambourg, Bach et Telemann s’estimaient profondément. Telemann a d’ailleurs été en poste à Leipzig avant son contemporain. C’est là qu’il a réuni quelques étudiants pour fonder en 1701 le Collegium Musicum. À partir de 1723, Bach dirigea à son tour cet ensemble qui, entre-temps, avait pris ses quartiers au Café Zimmermann. Telemann bénéficia d’une plus grande reconnaissance que Bach, probablement parce que sa musique pouvait parfois se montrer plus immédiatement séduisante. Quoi de plus ravissant en effet que l’ample mélodie et les doux frottements introduisant le Largo de son Concerto pour quatre violons sans basse ? On croirait du Vivaldi. Mais, à Leipzig comme à Köthen auparavant, Bach cultiva lui aussi l’art du divertissement. Avec ses Concertos brandebourgeois, il a accommodé toutes sortes d’effectifs instrumentaux, le Cinquième donnant même naissance au concerto pour clavier. Entre Bach et Telemann, pourquoi faudrait-il choisir ?