Après les concerts des 3, 5 et 7 mars, c’est l’Ensemble de cuivres et percussions de l’Orchestre national de Lyon et ses invités qui embrassent le thème de l’exil, avec des œuvres de Hindemith et Weill composés avant leur départ outre-Atlantique.
Programme
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Paul Hindemith
Morgenmusik n°1
6 min -
Paul Hindemith
Konzertmusik op. 49
30 min -
Samuel Barber
Mutations de Bach
6 min -
Kurt Weill
Chansons de L’Opéra de quat’sous (Ouverture – Die Moritat von Mackie Messer – Tango-Ballade – Polly’s Lied – Kanonen-Song) (arrangements de Steven Verhaert)
14 min
Distribution
Réfugié à Paris en 1933, Kurt Weill s’exile aux États-Unis deux ans plus tard. Accueilli par les théâtres de Broadway, il y relancera sa carrière grâce à la comédie musicale. Mais c’est encore en Allemagne que Weill signe en 1928 son plus grand chef-d’œuvre, Der Dreigroschenoper [L’Opéra de quat’sous], collaboration avec Bertolt Brecht. Il ignore alors qu’il sera bientôt qualifié par les nazis de «musicien dégénéré». Hindemith ne connut pas un meilleur sort : avant de traverser lui aussi l’Atlantique, il avait vu son opéra expressionniste Cardillac et ses Konzertmusiken [Musiques de concert], exemples de sa «nouvelle objectivité», être traités de «cacophonie». Empruntant un choral du XVIIe siècle, les Mutations de Bach offrent un doux contrepoint à ces expressions de la censure, livrant le message de foi et d’espérance d’un compositeur profondément croyant.