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Comme avant lui Boccherini, Schubert choisit d’infléchir son quintette vers le grave en requérant deux violoncelles plutôt que deux altos. Là s’arrête l’influence du compositeur italien car, à son classicisme, le musicien viennois offre une réponse terriblement émouvante.
Programme
Quatuor à cordes n° 12, en ut mineur, D 703, «Quartettsatz»
Quintette à cordes en do majeur, D 956
Distribution
Le quatuor à cordes n’est pas l’apanage des mécènes aristocratiques de Beethoven. Enfant, Franz Schubert tient les parties de violon ou d’alto et joue ainsi chez lui dans le cadre le plus familial qui soit. Prévenant, il ménage son père en lui octroyant les parties les plus accessibles, et quand celui-ci se trompe, il se contente de suggérer qu’il doit y avoir là une faute. Peu à peu, son style évolue. Mouvement unique d’un quatuor inachevé, lancé ex abrupto par un premier violon que s’empressent d’imiter les trois autres instruments, son Quartettsatz, composé à 23 ans, n’est que frémissements, élan puis retenue, tantôt subtilement frondeur, tantôt élégant ou empli d’une colère douloureuse. Avec le quintette achevé par Schubert deux mois avant sa mort, le temps semble prêt à se suspendre. Dans l’Adagio, l’agitation intérieure se pare d’une immobilité curieuse, sorte de paix habitée d’inquiétudes et de souffrances.