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Notes de programme

Les musiques de la nuit

mar. 20 janv. 2026

Programme détaillé

Ludwig van Beethoven (1770*1827)
Octuor à vent op. 103

I. Allegro
II. Andante
III. Menuetto
IV. Presto

[20 min]

Eugène Bozza (1905-1991)
Octanphonie

I.   Molto moderato    
II.  Andantino 
III. Allegro vivo

11 min

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sérénade n° 12, en ut mineur, KV 388, «Nachtmusik»

I. Allegro
II. Andante
III. Menuetto in canone – Trio in canone al rovescio – Menuetto da capo
IV. Allegro

[25 min]

Concert sans entracte.

Distribution

Musiciennes et musiciens de l’ONL :

Clarisse Moreau et Philippe Cairey-Remonay hautbois
Nans Moreau et Thierry Mussotte clarinette
Louis-Hervé Maton et François Apap basson
Guillaume Tétu et Manon Souchard cor

Introduction

En préparation de la Septième Symphonie, «Chant de la nuit» de Mahler (22 et 24 janvier) et du Petit Concert d’orgue qui l’accompagne, les vents de l’Orchestre national de Lyon font une première plongée dans les mystères de la nuit. À l’origine, l’Octuor de Beethoven n’était qu’un simple divertissement chargé d’égayer le prince-électeur de Bonn et ses invités pendant les dîners à la cour.  Beethoven le composa en 1792, à 22 ans, avant de s’installer à Vienne. Il le retravailla en 1795 sous la forme de son Premier Quintette à cordes, op. 4, assurant ainsi sa diffusion auprès de l’exigeant public viennois. Dans sa forme originale, l’Octuor ne fut publié qu’en 1834 par Artaria, ce qui explique son numéro d’opus élevé malgré l’année précoce de composition. Mozart prit soin lui aussi de proposer une version pour quintette à cordes de sa «Nachtmusik» [«Musique de nuit»], mais les timbres originaux paraissent seuls capables de saisir la singulière tension de cette sérénade écrite en 1782 ou 1783. Le menuet est un canon. Les hautbois exposent le sujet, et les bassons le reprennent avec une mesure de décalage. Le trio (partie centrale, avant la reprise da capo du menuet) est lui aussi un canon, mais avec des réponses en miroir (les intervalles montants deviennent descendants, et inversement). L’écriture contrapuntique y est encore plus complexe, puisque quatre voix se superposent avec à chaque fois une mesure de décalage : hautbois II (sujet), hautbois I (réponse renversée), basson I (réponse droite), basson II (réponse renversée). Pourtant, ce passage est tout de grâce et de légèreté. Le finale est un thème et variations. Avec Eugène Bozza, les vents se font encore plus mystérieux : dès l’introduction, Octanphonie (1972) rappelle les subtils pastels de Debussy. Au terme d’un Allegro plus rythmique, hautbois et clarinettes rivalisent de charme dans le mouvement lent, au fil de leurs solos respectifs, avant le finale en forme de mouvement perpétuel.

Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon

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