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Musique de chambre | Salle Molière (Lyon 5e)

Destins

Musiciens de l’ONL

mar. 6 mai
Piano

Destins

mar. 6 mai

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Comment composer dans l’Europe centrale et orientale de la première moitié du XXe siècle, dans cet «Occident kidnappé», pour reprendre la formule kundérienne, et ballotté par l’histoire ? Réponse avec trois compositeurs à redécouvrir, trois destins singuliers et, pour deux d’entre eux, tragiques.

Programme

  • Reinhold Glière

    Huit Pièces pour violon et violoncelle op. 39 (transcription pour alto et contrebasse de Franck Proto)

    16 min
  • Erwin Schulhoff

    Sonate pour flûte et piano

    12 min
  • László Weiner

    Sonate pour alto et piano

    17 min
  • Erwin Schulhoff

    Concertino pour flûte, alto et contrebasse

    15 min

Distribution

Né à Kiev, Reinhold Glière – le professeur de Sergueï Prokofiev – est devenu un modèle de la Russie soviétique, au point d’occuper les plus hautes fonctions officielles. Le Tchèque Erwin Schulhoff et le Hongrois László Weiner ont eu moins de chance : juifs, ils sont morts tous les deux dans les camps nazis. Communiste, marqué par le dadaïsme, Schulhoff avait tenté de rejoindre la Russie mais fut intercepté dans sa fuite. Quant à Weiner, son professeur Zoltán Kodály écrivit une lettre pour demander qu’on l’épargne. En vain. Ces trois compositeurs sont des oubliés de l’histoire de la musique. Ils nous offrent des partitions pourtant délicieuses, que ce soit Glière renouant avec la suite de danses baroque ou Schulhoff et Weiner laissant libre cours à leur souffle mélodique, dans des pages parfumées de danse et de musique populaire – souvenirs d’un bonheur évanoui.