Sur cinq instruments différents (un clavecin, trois pianoforte et un piano moderne), Alexander Melnikov embrasse deux siècles et demi de répertoire et de facture instrumentale, dans une exploration fascinante des mots clavier et fantaisie.
Programme
-
Johann Sebastian Bach
Fantaisie chromatique et Fugue en ré mineur, BWV 903
12 min -
Carl Philipp Emanuel Bach
Fantaisie en fa dièse mineur, Wq 67
12 min -
Wolfgang Amadeus Mozart
Fantaisie en ut mineur, KV 475
13 min -
Felix Mendelssohn Bartholdy
Fantaisie en fa dièse mineur, op. 28, «Sonate écossaise»
11 min -
Frédéric Chopin
Fantaisie en fa mineur, op. 49
10 min -
Alexandre Scriabine
Fantaisie en si mineur, op. 28
10 min -
Alfred Schnittke
Improvisation et Fugue
6 min
Distribution
«La distinction entre le passé, le présent et le futur n’est qu’une illusion, même si c’est une illusion tenace», nous apprend Albert Einstein. Et l’on pourrait lui donner raison en entendant certains récitals où, joués sous les mêmes doigts et sur le même instrument, Bach, Mozart ou Chopin voient leurs spécificités stylistiques comme gommées. En s’emparant de sept fantaisies pour clavier qui incarnent autant d’hommes et d’époques différents et en trouvant pour chacune l’instrument le plus juste, Alexander Melnikov retrouve toute la saveur du temps qui passe. Chaque partition naît de la précédente, comme en un «jeu de poignées de main», précise le musicien, qui a veillé à ce que «chaque fantaisie comporte quelques citations stylistiques ou instrumentales de la précédente, tout en renvoyant toujours à Johann Sebastian Bach». À chaque pièce sa liberté, son chemin plein d’imprévus, pour éveiller en nous «une inspiration et une curiosité authentiques».