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Avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, Chaplin incarne un Hitler d’opérette dont les visées impérialistes sont brisées par son sosie, un barbier juif. La musique est omniprésente dans cette critique féroce du nazisme et du fascisme, d’une force incroyable derrière les rires et d’une actualité plus brûlante que jamais.
Programme
[The Great Dictator] États-Unis, 1940, noir et blanc, parlant, version originale sous-titrée en français / avec Charlie Chaplin et Paulette Goddard
Musique de Charlie Chaplin et Meredith Willson (avec le prélude de Lohengrin de Richard Wagner et la Danse hongroise n° 5 de Johannes Brahms) – arrangements de Meredith Willson
Distribution
Dans Le Dictateur, son premier film parlant, Chaplin a encore le verbe rare. Lorsque Adenoïd Hynkel jongle avec un globe terrestre en baudruche, c’est au son du prélude de Lohengrin de Wagner. Et c’est la Cinquième Danse hongroise de Brahms qui rythme la lame aiguisée du barbier sur le visage d’un client peu rassuré. De nombreuses scènes ressortissent encore aux codes du cinéma muet, et la musique de Chaplin et Meredith Willson est souvent la seule sollicitation des oreilles. Les deux discours politiques en tirent une force décuplée. Celui du vrai dictateur, dans un sabir pseudo-allemand, imitation tragi-comique d’Hitler. Et l’incroyable tirade finale du sosie, hymne à la compassion et à la fraternité, encouragement à se dresser face au tyran grâce à la force collective. Le Dictateur nous rappelle que la liberté est un bien précieux et que chaque individu a le pouvoir de changer le monde.