«Rarement, rarement, viens-tu, Esprit du délice» : placés en tête de la Deuxième Symphonie d’Elgar, les deux vers du poète Percy Bysshe Shelley seront, pour ce concert, la plus belle devise. Une symphonie majestueuse, un concerto au romantisme exacerbé, le talent d’Augustin Hadelich et la beauté de son Guarneri del Gesù : les conditions de la félicité sont réunies.
Programme
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Max Bruch
Concerto pour violon n° 1, en sol mineur, op. 26
27 min -
Edward Elgar
Symphonie n° 2, en mi bémol majeur, op. 63
55 min
Distribution
Quand Augustin Hadelich est venu à Lyon en 2018 livrer son interprétation du concerto de Tchaïkovski, le public français le connaissait à peine. Il venait pourtant d’être nommé Instrumentiste de l’année par le magazine Musical America, et avait remporté successivement le Warner Music Prize et un Grammy Award. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui connaissent son histoire, ses premiers pas de musicien dans la ferme familiale, ses débuts d’enfant prodige, son accident et sa renaissance musicale. Le plaisir de l’entendre sera d’autant plus grand que le concerto de Bruch sera associé à la Deuxième Symphonie d’Elgar, dédiée à la mémoire du roi Édouard VII d’Angleterre, décédé pendant la composition de la partition à Venise. L’obscurité de la basilique Saint-Marc, l’éclat de sa place ensoleillée et l’élégie funèbre au roi y préparent au «pèlerinage passionné d’une âme», pour reprendre les termes de l’auteur.