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Mozart, affirme Rudolf Buchbinder, «montre l’homme avec tous ses défauts et lui donne en même temps l’absolution». Avec sa Deuxième Symphonie, ce sont l’apaisement et la joie que promet Rachmaninov tandis que l’Orchestre national de Lyon tout entier aspire à la grâce, guidé par le pianiste et le chef Nikolaj Szeps-Znaider.
Programme
Concerto pour piano n° 27, en si bémol majeur, KV 595
Symphonie n° 2, en mi mineur, op. 27
Distribution
Dans ses concertos pour piano, explique Rudolf Buchbinder, Mozart se révèle dans une dimension à la fois publique et privée, tel qu’il est et tel qu’il veut être, montrant tout ce dont il est capable. «Ce que je trouve fascinant, confie le pianiste, c’est l’incroyable intimité et la personnalité que l’on peut y entendre.» Rien ne semble plus opposé à la légèreté printanière du Vingt-septième Concerto que l’ampleur mélodique et la générosité orchestrale de Rachmaninov. Mais, comme le rappelle encore Rudolf Buchbinder, la clarté de Mozart exige de son interprète un «souffle» particulier. Ce souffle anime aussi la musique de Rachmaninov, envahit même la monumentale Deuxième Symphonie, dont l’achèvement a pourtant été si difficile. Un souffle vital tant il est vrai que, pour le compositeur, composer était une part aussi essentielle de son être que «de respirer ou de manger».
