C’est dans les cathédrales gothiques qu’il faut chercher un équivalent aux architectures monumentales de Bruckner. Mais y a-t-il plus vibrant que cette Quatrième Symphonie, si justement surnommée «Romantique» ? Oui : les Quatre Derniers Lieder de Strauss, extraordinaires peintures des âges de la vie, du printemps frémissant à l’automne mordoré.
Programme
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Richard Strauss
Quatre Derniers Lieder
24 min -
Anton Bruckner
Symphonie n° 4, en mi bémol majeur, «Romantique» (version Leopold Nowak 1878-1880)
70 min
Distribution
Chef franco-suisse célébré dans le monde entier, Bertrand de Billy a son rond de serviette à l’Opéra de Vienne mais n’était plus venu à l’Auditorium de Lyon depuis la saison 2005/2006. Ce retour est salué avec éclat avec la Quatrième Symphonie de Bruckner, qui naît d’un murmure pour croître jusqu’à un finale aux cuivres incandescents. Bertrand de Billy a choisi sa version révisée de 1878-1880, avec un incroyable scherzo décrivant une partie de chasse. Dans les Quatre Derniers Lieder, l’orchestre enveloppe, porte et caresse la voix – en l’occurrence celle de Maria Bengtsson qui, à l’instar de toutes les grandes interprètes de cette musique, est une immense mozartienne. Nulle partition n’a mieux peint l’embrasement du printemps, les derniers frémissements de la nature au crépuscule, la solitude apaisée du vieillard avant la nuit.