
L’orgue
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Orchestre national de Lyon
Notes de programme
sam. 26 avril 2025
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[Concerto nach italienischen Gusto]
Transcription pour orgue de Sebastian Heindl
I. Sans indication de tempo [Allegro]
II. Andante
III. Presto
[14 min]
– Fantaisie en la
– Cantabile
– Pièce héroïque
[28 min]
[9 min]
Création française
[6 min]
Concert sans entracte.
Sebastian Heindl orgue
L’Auditorium de Lyon compte parmi les trois salles de concert qui, en France, possèdent un orgue. Un privilège qui oblige : ouvrir la scène aux jeunes organistes est primordial, et c’est à quoi s’emploient ces nouveaux Petits Concerts d’orgue avec des artistes au seuil d’une carrière brillante et qui, assurément, n’ont pas envie de passer leur carrière cachés à des tribunes d’églises !
Sebastian Heindl devait jouer à l’Auditorium la saison dernière, dans le cadre des Rising Stars du réseau ECHO (European Concert Hall Organisation). Les pannes successives de la console d’orgue en ont décidé autrement. S’il rencontre le public lyonnais après un an d’attente, sur la toute nouvelle console, c’est auréolé désormais de l’un des postes les plus prestigieux d’Allemagne : celui d’organiste et musicien d’église de la si symbolique église du Souvenir Kaiser-Wilhelm, à Berlin. Le concert s’ouvre sur l’enjoué Concerto italien (page pour clavecin de Bach que Sebastian Heindl a transcrite lui-même) ; Bach y traduit au clavier les contrastes entre groupe de solistes et tuttis du concerto grosso pour orchestre. On entend ensuite les trois pièces que César Franck a composées en 1878 pour les concerts inauguraux de l’orgue du Trocadéro (c’est-à-dire aujourd’hui celui de l’Auditorium). Sebastian Heindl joue ensuite deux de ses propres compositions, où il mêle comme il aime à le faire des formes classiques avec des éléments de jazz.
Texte : Auditorium-Orchestre national de Lyon
Les facteurs d’orgue :
Aristide Cavaillé-Coll (1878)
Victor Gonzalez (1939)
Georges Danion/S. A. Gonzalez (1977)
Michel Gaillard/Manufacture Aubertin (2013)
Console :
Christophe Cailleux/Organotech (2024)
Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6300 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciennes et musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy, Thierry Escaich ou Philippe Hersant. Remonté en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines. C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul grand orgue de salle de concert en France. Depuis octobre 2024, il bénéficie d’une console neuve, réalisée par Christophe Cailleux/Organotech.
L’orgue