SAISON ARCHIVÉE | 2021-2022

Symphonique | ONL

Concert d’ouverture

Pinchas Zukerman / Nikolaj Szeps-Znaider

jeu. 23 sep | sam. 25 sep

Information

Le pass sanitaire est requis pour assister à ce concert. 

Concert d’ouverture

jeu. 23 sep | sam. 25 sep

Pour ouvrir la saison 2021/2022 de l’Orchestre national de Lyon, Nikolaj Szeps-Znaider invite Pinchas Zukerman, légende vivante du violon, et dirige trois œuvres chargées de sens. Avant le Premier Concerto de Bruch, les trois coups inauguraux sont frappés par l’ouverture de La Force du destin. Le destin marque également la Quatrième Symphonie de Tchaïkovski. Et il permettra, nous l’espérons tous, les retrouvailles tant attendues entre l’Auditorium et son public.

Programme

Giuseppe Verdi

Ouverture de La Force du destin

8 min
Max Bruch

Concerto pour violon n° 1, en sol mineur, op. 26

25 min
Piotr Ilyitch Tchaïkovski

Symphonie n° 4, en fa mineur, op. 36

44 min

Au début de La Force du destin, l’orchestre assène deux séries de trois accords massifs, comme les trois coups d’une pièce de théâtre, mais aussi comme la marque du destin qui va emporter les protagonistes dans sa folie destructrice. Cet opéra fut créé en 1862 à Saint- Pétersbourg, où Tchaïkovski était alors étudiant. Tout porte à croire qu’il assista à l’événement. La fanfare initiale de sa Quatrième Symphonie, et plus tard un motif fiévreux de cordes rappellent en effet l’ouverture du chef-d’œuvre verdien. Cette réminiscence est-elle voulue, comme un message de Tchaïkovski à ses auditeurs ? Cette symphonie est, de l’aveu même du compositeur, marquée par le Fatum, «cette force inéluctable qui empêche l’aboutissement de l’élan vers le bonheur». Peut-être est-ce pour conjurer le sort que Nikolaj Szeps-Znaider a fait le choix de ces œuvres. Mais c’est surtout pour faire briller de mille feux «son» orchestre. Pour lever les doutes, il invite le violoniste qu’il place, avec Itzhak Perlman, au sommet de son panthéon : Pinchas Zukerman. Outre l’héritage (la lignée Ivan Galamian/Dorothy DeLay à la Juilliard School de New York), Zukerman et Szeps-Znaider partagent le lyrisme du jeu et la précision de l’intonation, ainsi qu’un son radieux auquel leurs instruments ne sont peut-être pas étrangers : ils jouent tous deux sur un Guarneri del Gesù ayant appartenu au mythique Fritz Kreisler. Zukerman a fait du Premier Concerto de Bruch l’un de ses chevaux de bataille. Ses qualités y font merveille, notamment dans le mouvement lent : une page somptueuse qui, après tant de mois sombres, nous enveloppera de sa mélodie consolatrice.