En regard de l’exposition du Musée des beaux-arts de Lyon consacrée aux expressions picturales de la mythique falaise d’Étretat, l’Orchestre national de Lyon et Nikolaj Szeps-Znaider se glissent dans la sensualité du Poème de l’amour et de la mer, puis savourent le charmant Pulcinella, où Stravinsky revisite Pergolèse.
Programme
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Ernest Chausson
Poème de l’amour et de la mer
30 min -
Igor Stravinsky
Pulcinella (version originale)
40 min
Distribution
Quelle mer, quel océan inspira Maurice Bouchor dans son Poème de l’amour et de la mer ? Peu importe finalement, tant il apparaît que cette houle n’est autre que celle de nos cœurs. Chausson tisse une somptueuse fresque où l’orchestre enserre la voix dans le flux et le reflux des vagues. S’il fallait trouver un équivalent à cet ensemble, ce serait les Quatre Derniers Lieder de Richard Strauss, composés un demi-siècle plus tard dans la même opulence orchestrale postromantique : la nature y est pareillement la métaphore de la vie humaine. La soliste en sera Siobhan Stagg, bien connue désormais du public de l’Auditorium – elle fut Rosalinde dans la production de La Chauve-Souris du Nouvel An 2022. Le ton est beaucoup plus léger dans Pulcinella, ballet de Stravinsky librement inspiré de la commedia dell’arte (les déboires amoureux de Polichinelle) et construit sur des fragments musicaux d’un contemporain de Carlo Goldoni, Giovanni Battista Pergolesi. L’ONL et Nikolaj Szeps-Znaider en jouent la version originale de 1919, qui inclut trois chanteurs.