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Symphonique | Orchestre national de Lyon

Philtres et amour

Nikolaj Szeps-Znaider / Jian Wang

jeu. 25 sep | sam. 27 sep
Jian Wang jouant du violoncelle

Philtres et amour

jeu. 25 sep | sam. 27 sep

Ouverture des réservations
Mercredi 21 mai 2025 à 11h : abonnements du Chef, Libre et Jeune Public.
Mardi 17 juin 2025 à 11h : billets à l’unité, Carte Tout L’AO, Ateliers sonores et Pass moins de 28 ans. En savoir + sur les abonnements et cartes

«Suprême plaisir !» : quelle magnifique promesse que les mots ultimes d’Isolde pour ouvrir la saison musicale de l’Auditorium de Lyon. Pour renforcer le philtre des amants, le violoncelliste Jiang Wang nous rappelle son mantra : «La mélancolie ouvre la porte secrète du sublime.»

Programme

Richard Wagner

Prélude et «Mort d’Isolde», extraits de Tristan et Isolde

17 min
Ernest Bloch

Schelomo, rhapsodie hébraïque

20 min
Piotr Ilyitch Tchaïkovski

Roméo et Juliette, ouverture-fantaisie

20 min

Distribution

Jian Wang n’avait que 10 ans et était élève au Conservatoire de Shanghai quand le monde entier le découvrit grâce à un documentaire consacré au voyage du violoniste Isaac Stern en Chine, en pleine Révolution culturelle. Arrivé aux États-Unis, il aurait pu surfer sur les vagues superficielles du succès et briller à la lumière de la virtuosité si son violoncelle n’avait préféré le chant des émotions secrètes et de la nostalgie. Avec lui, la «fantaisie hébraïque» Schelomo de Bloch prend tout son sens. Inspirée par le personnage biblique de Salomon, elle rappelle que «tout est vanité», le pouvoir comme le luxe et la volupté. Et c’est donc l’amour le plus pur, la passion jusqu’à la mort et la fidélité absolue que la musique s’apprête à célébrer. Roméo et Juliette ayant, comme Tristan et Isolde, été les victimes de philtres qui n’étaient sans doute que des prétextes, Tchaïkovski fait surgir le thème de l’amour de celui de la discorde tandis que Wagner fait de la mort un éveil à une vie nouvelle. Jamais funèbre, la mélodie envoûte, devient elle-même philtre d’amour. Même privée de mots dans cette version purement orchestrale, la «Mort d’Isolde» rejoint l’«ouverture-fantaisie» de Tchaïkovski pour traduire les passions les plus extrêmes, le visage le plus intense de la volupté amoureuse.