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William Christie ayant enregistré, dès le début des années quatre-vingt, de petits oratorios et opéras de Marc-Antoine Charpentier, son ensemble a tout naturellement emprunté son nom à un opéra du maître français. Quarante ans après le coup d’éclat de Médée, la présence des Arts florissants et de leur chef à Lyon, dans leur répertoire de prédilection, est un événement à ne pas manquer.
Programme
Les Arts florissans, idylle en musique H 487
La Descente d’Orphée aux Enfers
Distribution
Des Métamorphoses d’Ovide, le mythe d’Orphée est la plus musicale. Par la force de sa musique, le berger réussit à arracher sa défunte Eurydice des Enfers. Dans sa remontée sur terre, résistera-t-il à la tentation de vérifier qu’elle le suit toujours ? La fin de l’histoire, Charpentier ne la raconte pas, soit que son opéra soit inachevé, soit qu’il refuse de lever le doute. Dans Les Arts florissans, la musique s’associe aux autres arts pour vaincre la guerre et imposer sa douce harmonie. Le théâtre baroque étant celui des passions, la musique y traduit les humeurs plus que les actions. Dans une précédente collaboration avec les Arts florissants, Marie Lambert Le Bihan a imaginé «une proposition visuelle où les corps et les lumières créent la force des plans, des perspectives et des volumes». Gageons que son nouveau spectacle, conçu avec Stéphan Facco et doté de ballets selon les usages, sera tout aussi étonnant, à la fois chargé d’histoire et très actuel.
