Notes de programme

TOD BROWNING, L’INCONNU

Mar. 15 fév. 2022

Retour au ciné-concert du mar. 15 fév. 2022

Générique détaillé

L’Inconnu
[The Unknown] 

États-Unis, 1927, N & B, muet, 50 minutes
Réalisation :
Tod Browning
Scénario : Waldemar Young, titres de Joseph Farnham, d’après une histoire de Tod Browning basée — ce qui n’apparaît pas au générique — sur le roman K de Mary Roberts Rinehart
Image : Merritt B. Gerstad
Montage : Harry Reynolds et Errol Taggart
Direction artistique : Cedric Gibbons et Richard Day
Costumes : Lucia Coulter
Cascades : Paul Desmuke
Production : MGM

interprètes

Lon Chaney : Alonzo
Norman Kerry : Malabar
Joan Crawford : Nanon Zanzi
Nick de Ruiz : Antonio Zanzi, père de Nanon
John George : Cojo, l’assistant d’Alonzo
Frank Lanning : Costra

Distribution

Thierry Escaich accompagnement improvisé à l’orgue

En partenariat avec l’Institut Lumière.

Le film

Le cirque, disait Annie Fratellini, «c’est un rond de paradis dans un monde dur et dément»L’Inconnu de Tod Browning ne raconte pas autre chose : sous le chapiteau se déroule une tragédie de l’amour et de la jalousie jusqu’à la folie. Tourné cinq ans avant le sublime Freaks du même Tod Browning, L’Inconnu est porté par un Lon Chaney au sommet de son art du maquillage et de la transformation ; c’est l’occasion également d’admirer la toute jeune Joan Crawford. Il y a dans ce mélange de paillettes et de monstruosité tout ce qu’il faut pour inspirer une musique tour à tour vive, tendue ou cinglante, donnant à entendre l’orgue de l’Auditorium de Lyon dans toute sa poésie et sa diversité. Avec Thierry Escaich, certainement le meilleur spécialiste de l’exercice, la musique improvisée sur les images prendra la force d’une symphonie puissante et dramatique. À l’orgue les mains les plus habiles, à l’écran l’homme sans bras. Paradoxe ? Non, juste du grand art.

L’orgue de l’Auditorium

L’ORGUE EN BREF

Les facteurs d’orgue :
Aristide Cavaillé-Coll (1878)
Victor Gonzalez (1939)
Georges Danion/S. A. Gonzalez (1977)
Michel Gaillard/Manufacture Aubertin (2013)

Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6500 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy, Thierry Escaich ou Philippe Hersant. Remonté en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines. C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul grand orgue de salle de concert en France. En juin 2019, il a accueilli la première édition à l’orgue du Concours international Olivier-Messiaen.

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