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Notes de programme

Murnau, Tabou

Mer. 7 janv. 2026

Retour au ciné-concert du mer. 7 janv. 2026

Générique du film

Friedrich Wilhelm Murnau (1888-1931)

Tabou

[Tabu]

États-Unis, 1931, noir et blanc, muet [1h24]

Réalisation : Friedrich Wilhelm Murnau
Scénario : Friedrich Wilhelm Murnau et Robert J. Flaherty
Photo : Floyd Crosby
Production : David Flaherty, Robert J. Flaherty et Friedrich Wilhelm Murnau
Date de sortie : 18 mars 1931

Interprètes

Anne Chevalier : Reri, la jeune fille
Matahi : le Pêcheur de perles
Hitu : le Vieux Chef
Jean : le Policier
Jules : le Capitaine
Ah Fong : le Commerçant chinois

Distribution

Karol Mossakowski accompagnement improvisé à l’orgue

En partenariat avec l’Institut Lumière.
En partenariat avec
Télérama.
Avec le soutien du ministère de la Culture et du Patrimoine national de Pologne.
 

Le film

Sur l’île de Bora-Bora, écrin préservé de la civilisation, le pêcheur de perles Matahi est amoureux de la belle Reri. Mais le chef de la tribu, Hitu, a décidé de vouer Reri aux dieux, ce qui la rend «taboue», intouchable. Dans leur fuite sur une île voisine, les amants seront confrontés aux désastres causés par la civilisation occidentale sur leur coin de paradis. Friedrich Murnau collabore avec Robert Flaherty dans ce film aux enjeux financiers colossaux. Mais les divergences éclatent bientôt, et Flaherty quitte le tournage après la scène initiale, n’apparaissant plus que comme coscénariste. Murnau mourra des suites d’un accident de voiture une semaine avant la sortie de son dernier chef-d’œuvre, lourdement endetté par un tournage qui l’aura porté aux antipodes.

La musique

À l’orgue de l’Auditorium, Karol Mossakowski décuple la puissance des images par ses improvisations. S’il n’a pas écrit la musique à l’avance, la laissant jaillir dans l’instant présent, il a minutieusement regardé le film pour en connaître les moindres détails et surtout les moindres enchaînements. Ainsi la musique ne vient-elle pas en réaction aux images muettes, mais peut-elle au contraire les devancer ou les contredire, tisser un arrière-plan qui les nuance, faire des clins d’œil ou des allusions. Elle éclaire de cette manière les images sans jamais se montrer redondante ou passe-partout, ajoutant une dimension nouvelle qui sublime la pellicule. Par sa grandeur et sa richesse, l’orgue de l’Auditorium sait se montrer tour à tour suave ou inquiétant, mystérieux ou écrasant, conservant une bonne part de son éloquence et de sa poésie par-delà l’écran qui le masque. 

L’ORGUE DE L’AUDITORIUM

L’ORGUE EN BREF

Les facteurs d’orgue :
Aristide Cavaillé-Coll (1878)
Victor Gonzalez (1939)
Georges Danion/S. A. Gonzalez (1977)
Michel Gaillard/Manufacture Aubertin (2013)

Console :
Christophe Cailleux/Organotech (2024)

Construit pour l’Exposition universelle de 1878 et la salle du Trocadéro, à Paris, cet instrument monumental (82 jeux et 6300 tuyaux) fut la «vitrine» du plus fameux facteur de son temps, Aristide Cavaillé-Coll. Les plus grands musiciens se sont bousculés à la console de cet orgue prestigieux, qui a révélé au public les Requiem de Maurice Duruflé et Gabriel Fauré, le Concerto pour orgue de Francis Poulenc et des pages maîtresses de César Franck, Charles-Marie Widor, Marcel Dupré, Olivier Messiaen, Jehan Alain, Kaija Saariaho, Édith Canat de Chizy, Thierry Escaich ou Philippe Hersant. Remonté en 1939 dans le nouveau palais de Chaillot par Victor Gonzalez, puis transféré en 1977 à l’Auditorium de Lyon par son successeur Georges Danion, cet orgue a bénéficié en 2013 d’une restauration par Michel Gaillard (manufacture Aubertin) qui lui a rendu sa splendeur. La variété de ses jeux lui permet aujourd’hui d’aborder tous les répertoires, de Bach ou Couperin aux grandes pages romantiques et contemporaines. C’est, hors Paris (Maison de la Radio et Philharmonie), le seul grand orgue de salle de concert en France. Depuis octobre 2024, il bénéficie d’une console neuve, réalisée par Christophe Cailleux/Organotech. 

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Notre partenaire

Polska

Amie séculaire de la France, la Pologne se distingue par une richesse musicale extraordinaire et une scène artistique foisonnante. La saison 2025/2026 de l’Auditorium met en lumière ces trésors, offrant une occasion unique de découvrir ou redécouvrir les œuvres de compositeurs tels que Szymanowski, Lutosławski, Bacewicz, Szpilman, Zarębski, Kurpiński, Weinberg, Tansman et bien sûr Chopin. Des artistes polonais de renom – Marta Gardolińska, Karol Mossakowski, l’ensemble Arte dei Suonatori, le Quatuor Equilibrium, entre autres – nous honorent par ailleurs de leur présence à Lyon, apportant leur talent pour enrichir ce fil rouge artistique aussi captivant qu'original.

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